Joki Desnommé-Gauthier , candidat à la maîtrise en philosophie à l'Université de Montréal a conçu ce graphique spectaculaire. Oxfam l'a mis au cœur de sa récente campagne Behindthebrands.org. On y observe quel contrôle, les dix plus gros joueurs du monde de l'alimentation exercent sur l'ensemble de l'industrie alimentaire.
Globalement, on peut dire que seulement 500 entreprises gèrent 70 % de la nourriture disponible. Mais, peu de gens savent que dans les faits ces dernières sont des sociétés affiliées, partenaires, fournisseurs principaux ou simplement des marques de commerce détenues par Nestlé, Coca-Cola, Pepsico, GeneralMills, Kellogg's, Mondelez (Kraft), Danone, Unilever, Mars ou Associated British Foods.
Mais on ne voit pas tout. Ce sont les mêmes entreprises qui fabriquent et distribuent des marques maison pour votre épicier. Même lorsque vous souhaitez les éviter, vous avez toutes les chances d'envoyer vos dollars à une de leurs centaines de tentacules. Vous aurez beau vous émouvoir devant le choix incroyable de yogourts dans cette allée qui n'en fini plus, la vérité est qu'il n'y a que 3 ou 4 produits différents. Tout le reste est une question d'emballage et de mise en marché.
Le «Big 10» contrôle les champs, la cueillette, l'élevage, la traie, l'abattage, la transformation, l'étiquetage, l'emballage, le marketing, la distribution et surtout, le PRIX qu'on paye. Il est facile de conclure que l'approvisionnement du lait, du sucre, de l'eau, du cacao, du maïs, du blé, du thé, du café, des épices, des noix et de dizaines de variétés de fruits et légumes est administré par une poignée d'individus.
Avec plus de 700 milliards en capitalisation boursière, le «BIG 10» contrôle en bonne partie la chaîne alimentaire. Le chiffre d'affaires combiné de ces compagnies est de 1,1 milliard $ par JOUR. Ces multinationales sont en mesure d'obtenir partout dans le monde, les espaces de choix sur les tablettes des marchés d'alimentation ou des commerces d'accommodation.
Quand une dizaine de joueurs seulement dominent un secteur, on peut parler d'oligopole. Et quand deux ou trois de ces sociétés s'échangent des informations et fixent les prix, c'est un cartel.
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Source : Joki Desnommé-Gauthier. ConvergenceAlimentaire.info