Unilever a publié jeudi un chiffre d'affaires inférieur au consensus au deuxième trimestre, évoquant un ralentissement des marchés émergents et un malaise persistant dans les économies développées.
Le groupe anglo-néerlandais de produits de consommation courante a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 3,8% alors que les analystes anticipaient une progression de 4,3%.
Ce C.A. s'entend hors effets de change, acquisitions et cessions.
"Globalement, il y a un ralentissement en Asie", a déclaré le directeur financier Jean-Marc Huet à Reuters, évoquant la Chine et le Vietnam en particulier. "La Russie a été difficile, vous vous en doutez".
Les marchés où Unilever est présent connaissent actuellement une croissance de l'ordre de 2,5% alors qu'elle était de 3% en début d'année, a poursuivi Huet.
Pour autant, Unilever compte toujours faire mieux que ses marchés, a encore dit le directeur financier.
Unilever a terminé le premier semestre de son exercice 2014 sur un résultat net global en hausse de 12% à trois milliards d'euros, ce qui tient essentiellement aux plus-values de cession.
Sur la période, les ventes du groupe qui détient les marques Skip, Omo, Dove, Rexona, Sun, Maille, Amora, Carte d'Or, Ben & Jerry's ou encore Magnum, se sont tassées en données publiées de 5,5% à 24,1 milliards d'euros, bien qu'elles progressent en termes organiques de 3,7%, soit un peu plus qu'au 1er trimestre (+ 3,6%). En effet, ce taux a atteint 3,8% au 2e trimestre.
M. Polman a enfin confirmé les prévisions antérieures non chiffrées, en réitérant s'attendre à une 'nouvelle année de croissance rentable des volumes supérieure à celles de nos marchés, une marge opérationnelle courante en amélioration, et de solides cash-flow', selon la formule déjà employée lors de la publication des résultats du premier trimestre.