Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation Unilever a vu son chiffre d’affaires reculer de 4,3 %, à 36,3 milliards d’euros sur les neufs premiers mois de 2014.
Les recettes concoctées par Unilever pour relancer sa croissance ne portent pas leurs fruits. En dépit d’une multiplication des campagnes publicitaires vantant ses marques-phares dans l’hygiène (Dove, Sunsilk, Axa), l’alimentation (Knorr, Lipton, Magnum, Ola) et l’entretien de la maison (Omo, Cif, Domestos) ainsi qu’une hausse de 1,8 % du prix de ses produits depuis le début de l’année, le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation a vu son chiffre d’affaires reculer de 4,3 %, à 36,3 milliards d’euros, sur les neuf premiers mois de l’exercice. En volume, le groupe fait état d’une hausse de 1,4 % de ses ventes sous-jacentes.
« La situation sur nos marchés va rester difficile jusqu’à la fin de l’année après une croissance qui s’est ralentie sur les marchés émergents, surtout en Chine, et la déflation des prix en Europe », anticipe Paul Potman, directeur général d’Unilever. De fait, après une chute de 3 % du chiffre d’affaires en 2013, le même scénario se profile sur 2014 à l’issue d’un troisième trimestre où les contre-performances sont patentes.
La division des produits alimentaires est la plus touchée
Outre un tassement de l’activité dans toutes les zones géographiques exploitées par Unilever (- 4,2 % dans les pays émergents, - 6,7 % en Amérique du Nord et -1,8 % en Europe), les quatre divisions de produits sont à la peine. La plus touchée, celle des produits alimentaires, a accusé une baisse des revenus de 9 ,1 %, à 9 milliards d’euros. Pour le pôle des boissons, la chute est de 3,2 %, à 7,4 milliards d’euros. Les ventes de produits d’hygiène corporelle ont, elles, reculé de 3,7 %, à 13 milliards d’euros, et celles de produits ménagers de 0,1 %, à 6,8 milliards d’euros.
Outre les 500 millions d’euros de réductions de coûts devant être réalisés avant la fin de l’année, Unilever compte avant tout sur le recentrage de ses activités entamé voici deux ans pour remonter la pente. Mais ses effets se font attendre malgré l’élagage des portefeuilles avec des cessions à répétition (vinaigrettes Wishbone, beurre de cacahuètes Skippy, sauces Ragu et Bertolli) attestant un retrait progressif d’Unilever du marché américain des produits alimentaires.
L’action Unilever a perdu 3,59 % de sa valeur hier à la Bourse d’Amsterdam.