Pour s’assurer des bénéfices et des profits record, les grandes entreprises ne sont pas en manque d’imagination. Jeux d’écriture comptables et « comptabilité créative », distinction entre centres de coûts et centres de profits, fausse dégradation des comptes et dettes internes aux groupes, optimisation fiscale, sous-traitance en cascade et externalisation du non-respect du droit du travail aux petites entreprises, achats puis reventes d’usines sans syndicalistes, appropriation de brevets et de technologie avant fermeture de site, etc. La panoplie des techniques patronales pour compresser les coûts salariaux et dégager le plus de « marges » est bien rôdée. Le plus souvent les fermetures de site ou tout simplement la dégradation des conditions d’emploi et de travail ne sont pas le résultat d’une « crise » de l’entreprise mais bien plus d’une stratégie de manipulation financières et comptables.