SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
« Plan B » : A Air France le chantage va commencer, la résistance aussi

Depuis plusieurs semaines, la direction d’Air France a joué le premier acte de sa bataille pour imposer une baisse de 1 milliard de la masse salariale d’Air France, des gains de productivité à hauteur de 17%, dans le seul but d’augmenter ses marges financières.

Un premier acte qui vient de ses conclure par le refus des syndicats de navigants de céder et l’annonce par le Conseil d’Administration du Groupe du plan B, plan dit d’attrition. Derrière ces apparences dramatiques, le but n’est nullement de baisser l’activité du Groupe.

La première cible est le personnel navigant technique (les pilotes), avec une grande mise en scène médiatique : plusieurs semaines de négociations où la barre a été mise volontairement très haut par la Direction, de manière clairement provocatrice : exiger 100h de vol (équivalent à 200 heures de travail) de plus par an pour le même salaire. La Direction, vu l’échec des négociations, annonce quelques fermetures de lignes….et la suppression de 400 postes de pilotes.

Mais, en cas de signature, grâce aux gains de productivité, la Direction annonçait aussi 400 suppressions de postes ! De fait, la Direction veut que l’accord avec les pilotes apparaisse clairement comme une défaite du syndicat majoritaire, le SNPL qui vient de refuser le 30 septembre de mettre sa signature au bas de l’accord. La presse et le gouvernement dénonce ces « privilégiés qui vont faire couler la compagnie ».

La défaite des pilotes est nécessaire pour parachever le deuxième volet de l’attaque du premier acte : le personnel navigant commercial (hôtesses et stewards, 14000 salariés) où le but là aussi est d’obtenir de 15 à 20% de gain de productivité, par une augmentation des heures de vols, la diminution des jours de repos et des temps de repos en escale, une diminution des compositions équipage dans les avions.

Deux sur trois des syndicats représentatifs des hôtesses et stewards viennent, comme les pilotes de refuser la signature à la baisse de leur accord collectif.

Le Conseil d’Administration du Groupe va donc mettre sur la table un plan « de réduction d’activité » dans les deux ans à venir, avec des suppressions d’emplois au sol et chez les navigants, comme conséquence de « l’égoïsme des pilotes ». La réduction d’activité sera toute symbolique ,car le deuxième acte réel sera d’obliger les syndicats navigants à revenir à la table de négociation et à plier et, après la défaite voulue des syndicats de navigants, d’enfoncer le clou par de nouvelles attaques contre les personnels au sol (30000 salariés), avec le soutien de la CGC et de la CFDT ( au moins…).

Ces deux syndicats ne cessent de répéter que, si les pilotes ne signent pas l’accord, il y a aura des milliers de licenciements au sol. Une façon de dédouaner la Direction des attaques déjà prévues, notamment contre les salariés des escales de province, Marseille et Bastia en tête.

Derrière cette mise en scène macabre, une chose est sûre : la Direction veut rapidement économiser 1 milliard d’euros sur la masse salariale du Groupe (qui est de 7,5 milliards)

.Le but n’est évidemment pas de « ne pas mourir », ni de résister à une concurrence imaginaire. Air France ne compte pas réellement mettre son activité et son développement en sourdine. La compagnie gagne mois après mois des parts de marché dans le secteur, remplit ses avions à un taux record de 90% et ne baisse nullement le prix de ses billets. Cela dans un contexte où le prix du kérosène a baissé de moitié en quelques mois…Après avoir supprimé 8000 emplois depuis deux ans et demi, bloqué les salaires et largement dégradé les conditions de travail, c’est à une vrai défaite frontale que De Juniac veut arriver.

De Juniac joue un plan à la Thatcher pour briser durablement la combativité des salariés et asseoir des syndicats « responsables » menant une politique de collaboration.

Même si la plupart des dirigeants syndicaux (et une bonne partie du personnel) se laisse prendre par le discours dramatique de la Direction et les manœuvres de division, jusqu’ici une réaction unitaire s’est mise sur pied, facilitant la résistance actuelle des syndicats des navigants .

La majorité des syndicats d’Air France, sols et navigants (sauf la CFDT et la CGC) ont mis sur pied une large intersyndicale qui refuse la menace des licenciements et appelle à un rassemblement le 5 octobre , jour du CCE. Pour le personnel au sol, de nombreux appels unitaires à la grève ont lieu dans les secteurs. Sud Aérien et la CGT appellent ce jour-là toutes les catégories de salariés à la grève.

Combattre la Direction, le gouvernement allié de cette Direction et une campagne médiatique bien orchestrée sera évidemment une bataille difficile qui impose de résister au chantage et aux manœuvres de division. L’enjeu, comme chez Lufthansa ou British Airways est de résister à une nouvelle dégradation des conditions de travail, aux pertes d’acquis et de salaires.

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