La mobilisation contre le projet de loi travail rassemble toujours plus de salariés et s’enracine durablement.
Avec près de 300 000 manifestants mobilisés partout en France, dans les grandes villes comme dans les localités, le mouvement prend une ampleur inégalée. A ce chiffre il faut additionner les milliers de salariés sur les barrages et de grévistes qui occupent leur entreprise pour des revendications de progrès social.
Dans certains départements des barrages filtrants se sont même transformés en manifestation devant l’afflux de salariés venus exprimer leur colère. L’appel de la CGT de voir le mouvement s’élargir et se durcir a donc été entendu.
La violence des propos tenus par le gouvernement à l’égard du mouvement social, et son entêtement à ne pas retirer le projet de loi renforce la détermination des salariés déjà engagés depuis plusieurs semaines. Aujourd’hui ils ont été rejoints par des milliers de nouveaux salariés d’entreprises de toute taille et de secteurs professionnels très divers comme par exemple :
Dans l’agroalimentaire avec l’entreprise VICO en Picardie ou encore la boulangerie industrielle Château Blanc dans le Nord Pas de Calais, dans la métallurgie avec Arccelor Mital à Dunkerque ou Iveco à Annonay, dans la chimie chez Michelin, même la plateforme Amazon à Douai a été bloquée par un mouvement de grève CGT/CFDT.
Sans compter bien sur les salariés des secteurs qui ont décidés de reconduire la grève comme dans les raffineries, les centrales nucléaires, les ports ou d’amplifier comme chez les cheminots ou à la RATP.
Non Monsieur Valls, ce n’est pas une minorité qui s’oppose à la casse du code du travail mais il s’agit bien d’un rejet massif du projet de loi qui s’étend partout dans le pays à l’image des 70% de français qui en demande le retrait et qui aspirent à de meilleures garanties au travail.