Aujourd’hui 28 avril, la Confédération unitaire des travailleurs (CUT) et d’autres confédérations syndicales brésiliennes (UGT, NCST et CNPL) appellent à une grève générale sur l’ensemble du territoire.
Le gouvernement de Michel Temer – issu du coup d’état parlementaire contre Dilma Rousseff – a, dès sa prise de pouvoir, donné le ton. Les lois sociales et le système de protection sociale en vigueur étaient un frein au développement économique du pays et il fallait lancer un grand processus de réformes. Alors que le pays atteint le nombre record de 13 millions de chômeurs, c’est l’austérité la plus sévère qui s’installe durablement.
C’est ainsi qu’a été adoptée et mise en application une loi sur la sous-traitance intégrale, laquelle permet aux entreprises de fonctionner avec un minimum de personnel en interne et de « vendre » le reste de leurs activités au plus offrant, c’est-à-dire à ceux qui proposent la main d’œuvre la moins chère.
Par ailleurs, un projet de loi est en cours de discussion au Parlement, sur la réforme des retraites et de la sécurité sociale. Si elle est votée, cette loi impliquera l’augmentation de la durée des cotisations pour tous, sans reconnaissance de la pénibilité, ainsi que la réduction des budgets sociaux.
Les syndicats ont déjà organisé des mouvements en mars, mais ils ont aujourd’hui décidé de cette mesure très forte, pour exiger qu’il soit mis un terme au détricotage du tissu social du Brésil.
La CGT tient à réaffirmer à la CUT, aux autres centrales syndicales concernées et à tous les travailleurs brésiliens, sa solidarité pleine et entière. Ce combat ne concerne pas que le Brésil. Il est le résultat de la mise en œuvre d’un néolibéralisme totalement décomplexé. C’est d’ailleurs la situation que vivent des millions de travailleurs en Europe.
Seule une réponse conjuguée de l’ensemble du mouvement syndical mondial, notamment par le biais de ses instances internationales et dans tous les forums où il est représenté, permettra de mettre un point d’arrêt à cette course au moins-disant social et de défendre les droits et intérêts fondamentaux des travailleurs.
La CGT souhaite plein succès à cette grande journée.