Pour procéder à 288 licenciements en France, la direction du groupe évoque des difficultés sur ses marchés historiques des cartes SIM et des cartes bancaires à puce.
Et pour rétablir ses marges explique que « Gemalto est donc contraint d’étendre les efforts de rationalisation à ses activités en France afin de rester compétitif sur ses marchés historiques".
C'est sur ce point que les ordonnances Macron viennent lui faciliter la tâche contre la possibilité de se défendre des salariés.
Alors que le groupe continue d'être globalement bénéficiaire et rentable (d'où sans doutes les fortes convoitises de l'ancien ministre de droite du budget, Thierry Breton) il peut à présent en raison du périmètre défini permettre d'apprécier les circonstances économiques du licenciement sur le seul espace national
AVANT les ordonnances Macron :
"l’activité des groupes internationaux ne s’embarrassant pas des frontières, pourquoi s’en tenir aux seuls résultats dégagés sur les sols nationaux ? Il fallait, au contraire, s’adapter aux stratégies globales de ces groupes en faisant le choix d’agréger les résultats de toutes les filiales, y compris étrangères, relevant d’un même secteur d’activité."
On voit donc bien à partir cet exemple brûlant et concret comment les nouveaux textes laissent les mains libres aux dirigeants d'entreprise et aux actionnaires pour procéder en fonction de leurs seuls intérêts en laissant les salariés sans protection juridique efficace.
Il reste bien sûr la résistance et la lutte que les salariés de Gemalto ont engagé mais on ne peut s'empêcher de se demander dans une entreprise largement dominée par des cadres et les syndicats réformistes si il y a quelques semaines ils n'auraient pas eu avantage eux aussi pour leur propre intérêts à s'engager dans la lutte contre les ordonnances
AVEC LES AUTRES TRAVAILLEURS ?
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Les salariés de Gémalto ont lancé un mouvement de grève, ce lundi après-midi, à l'issue de l'assemblée générale initiée par l'intersyndicale constituée par FO, la CFDT, l'UNSA et CFE-CGC.
Les employés protestent contre le plan social, annoncé par la direction lors du comité d'entreprise qui s'est tenu au siège social de Gémalto France, vendredi dernier, et des 288 suppressions de postes prévus sur les sites de Meudon, Gémenos et La Ciotat. Le centre de recherche et développement ciotaden du leader de la sécurité numérique est le plus fortement impacté avec 126 licenciements secs sur 700 employés. "Les conditions de départ sont ridicules" ont fustigé les représentants syndicaux, "qu'adviendra-t-il du site lorsque 1 salarié sur 6 sera mis à la porte" interrogent-ils. Le plan social sera "détaillé" par la direction lors d'un prochain CE prévu le 12 décembre. Les syndicats annoncent une série d'actions dans les prochaines semaines. S.F.
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Près de 300 salariés de Gemalto, le numéro un français des cartes à puces, se sont rassemblés devant le site de production de la Ciotat ce matin. Ils protestent contre le plan social de la direction, menaçant près de 300 emplois.
Par GM avec AFP
Le plan social de Gemalto ne passe pas auprès de ses salariés. Ce matin, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées à La Ciotat devant l'un des trois sites de production du groupe, pour dénoncer le plan social prévu chez le spécialiste français des cartes à puces. Les salariés, rassemblés sur le parking du site de La Ciotat, se sont ensuite rendus sur le rond-point à la sortie de l'autoroute vers La Ciotat pour distribuer des tracts.
300 millions de bénéfice, non aux licenciements boursiers
pouvait-on lire sur une pancarte. D'autres actions étaient prévues dans l'après-midi sur le site de Gémenos, également dans les Bouches-du-Rhône, d'où partent les camions transportant les cartes à puces. Gemalto, dans une passe difficile, a annoncé fin novembre la suppression de 288 emplois, soit près de 10% de ses effectifs en France.
Près de 300 emplois menacés
Selon Brice Barnier, responsable UNSA sur le site de La Ciotat, 126 suppressions d'emplois sont prévues à la Ciotat, 62 à Gemenos (Bouches-du-Rhône) et 60 à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), sur un total de 2.800 emplois en France. Le titre Gemalto s'envolait de 33% mardi matin à la Bourse de Paris, au lendemain de l'annonce d'une offre de rachat pour 4,3 milliards d'euros de la part du groupe français Atos sur son compatriote. Atos veut faire du groupe "un leader mondial en cybersécurité, technologies et services numériques". Gemalto, victime d'une baisse des ventes de cartes à puce et de cartes de téléphonie, a pris acte dans un communiqué de l'offre de rachat "non sollicitée et conditionnelle" d'Atos et indiqué qu'il prendrait position d'ici le 15 décembre, date-limite de validité de cette offre. Gemalto a déjà réduit ses effectifs depuis avril, avec la fusion de deux usines en Chine, des réductions de capacité sur le marché américain et une restructuration engagée à l'été dans sa filiale Netsize (paiement paLe groupe, dont le siège social est à Amsterdam, compte quelque 15.000 employés dans le monde.r SMS) à Meudon.
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Le groupe, dont le siège social est à Amsterdam, compte quelque 15.000 employés dans le monde.
Gemalto est une entreprise multinationale, de droit néerlandais, spécialisée dans le secteur de la sécurité numérique. Elle est notamment le premier fabricant mondial de cartes SIM, et fournissait environ 450 opérateurs de téléphonie mobile en 2014
ET en ce moment même
Atos a annoncé lundi soir un projet d'OPA qualifiée d'amicale à 4,3 milliards d'euros sur Gemalto. L'offre en numéraire propose d'acquérir l'action Gemalto à 46 euros, soit une prime de 42 % par rapport au dernier cours de l'entreprise.
La SSII française dirigée par Thierry Breton pourrait ainsi prendre le contrôle du poids lourd de la carte à puce. Une entreprise aux racines françaises qui traverse depuis plus d'un an une période de crise en raison du recul de son marché historique de la carte SIM pour téléphones portables et des puces pour cartes de paiement.
Au lendemain de cette annonce, le titre Gemalto s'envolait en Bourse. A la mi-journée, il atteint 45,08 euros, en hausse de 33% dans un CAC 40 en légère hausse de 0,13%.
...
Fin novembre, le groupe avait annoncé qu'il allait devoir lancer un plan de réduction de ses coûts qui passerait par le départ de 10 % de ses effectifs en France (soit un peu moins de 300 postes). Le groupe qui en début d'année prévoyait encore un bénéfice opérationnel de 660 millions d'euros avait révisé à la baisse ses objectifs dans une fourchette comprise entre 293 et 323 millions d'euros.
L'avenir du groupe passe par la cybersécurité et les marchés de l'identification numérique. Adossé à Atos qui a prouvé sa capacité à intégrer ses nombreuses acquisitions, il serait incontestablement plus solide.
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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