Et la CFDT qui a laissé faire et accompagne ces contre-réformes va sans doute en appeler à la "conscience" des chefs d'entreprise pour essayer de faire croire qu'elle se soucie du sort des travailleurs frappés par les licenciements.
La clarté doit être faite sur les orientations qui conduisent à livrer les salariés à la loi du profit!
Pimkie, PSA, Carrefour ...
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Téléperformance menacée par les ruptures conventionnelles collectives
Sous prétexte d'une baisse des activités chez les opérateurs des télécoms, qu'il s'agisse de SFR, Orange ou Bouygues Télécom, Téléperformance, leader mondial des centres d'appel prestataires, a annoncé le 10 janvier dernier l'ouverture de négociations de départ volontaire, en usant de la rupture conventionnelle collective (RCC), issue des Ordonnances Macron. 240 salariés pourraient être concernés. Pour la FAPT-CGT, Téléperformance France profite de la faille offerte par la réforme du Code du travail pour s'éviter un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), ou encore un PDV (plan de départs volontaires) pour éviter de devoir justifier du motif économique.
Avec une RCC, Téléperformance évite ainsi d'en passer par un congé de reclassement. Ce droit, proposé dans le cadre d'un PSE ou d'un PDV, est d'une durée de quatre à douze mois, avec un maintien du salaire à hauteur de 65 % du brut. « Durant cette période, le salarié bénéficie d'un suivi avec une antenne de reclassement pour définir et aboutir à un projet de reconversion professionnelle. » La CGT refuse de négocier une RCC et dénonce l'objectif de la direction de se séparer à bas coût d'une partie de ses salariés.
En 2016, Téléperformance enregistrait une année record en réalisant un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros, en croissance de + 7,4 %. À Téléperformance France, les effectifs baissaient de 20 % entre 2014 et 2016.
PAR FSC