Ils peuvent raconter ce qu'ils veulent pour masquer leurs objectifs et leurs pratiques : Dans le cadre de l'Union européenne vouée à la concurrence c'est la recherche du profit maximum et des minis salaires qui est la boussole des entrepreneurs et des politiques à leur service!
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SOURCE : Centre Presse
Dans un communiqué adressé hier, le syndicat CGT du fabricant de chariots élévateurs Fenwick-Linde, à Cenon-sur-Vienne (600 salariés), affirme que la direction a annoncé le 21 juin, en comité d'entreprise, « l'intégration de 25 salariés du groupe Kion en provenance de la ville de Stribro, en République Tchèque - où est implantée une autre usine du groupe - afin de renforcer le besoin en main-d'oeuvre sur la partie soudure et montage ».
Trois ont pris leur poste cette semaine. 22 autres doivent être intégrés avant la fin de l'année, affirme le syndicat sur la base d'un document transmis au CE par la direction.
"Une mesure
additionnelle
parmi d'autres"
Ce document (que nous avons pu consulter) mentionne le recrutement de « cinq monteurs de Stribro » aujourd'hui, et de « dix soudeurs et dix monteurs de septembre à mars 2019, à définir en fonction des recrutements intérim réalisés ».
Ce qui inspire à la CGT cette remarque: « Il est inadmissible » que l'entreprise - « qui emploie plus d'une centaine d'intérimaires depuis plusieurs années et prévoit d'en augmenter le nombre jusqu'à la fin de l'année » - ne « favorise pas l'emploi local ».
Contacté, le directeur du site Fenwick-Linde de Cenon, Pierre Paineau, dément le chiffre avancé par la CGT: « Nous accueillons non pas 25, mais trois salariés de Stribro, pour un parcours d'intégration en vue d'une éventuelle intégration sur la ligne de montage. »
Le dirigeant l'explique ainsi. Depuis fin 2017, l'entreprise de Cenon a dû faire face - à cause d'un « problème avec un fournisseur » - à des « difficultés d'approvisionnement » qui ont eu pour effet de « limiter la capacité de production de l'usine ». Cette difficulté est« en passe d'être réglée » et Fenwick a engagé un « plan de rattrapage ». « Notre ambition est de rattraper sur le second semestre une grande partie de ce retard. »
« Pour atteindre cet objectif, ajoute Pierre Paineau, il nous faut mobiliser un maximum de ressources. Les premières mesures consistent à mettre en place une équipe de nuit (depuis début juin) et à solliciter notre agence de travail temporaire partenaire. La venue des trois travailleurs détachés est, elle, une mesure additionnelle parmi d'autres. »
Le directeur du site rappelle que « l'entreprise a recruté en CDI 60 opérateurs depuis trois ans ».
Il ne nie pas l'existence du document cité par la CGT, mais assure l'avoir pondéré « à l'oral » lors du CE: « Nos besoins, sur la partie montage-soudure, sont bien de 25 personnes. Mais j'ai expliqué lors de la réunion qu'on allait privilégier au maximum le recrutement de gens issus du bassin d'emploi, du département, voire d'autres régions de France... Dans l'absolu, si cette solution ne fonctionnait pas et si le groupe Kion me présentait des possibilités de faire venir des travailleurs issus d'autres usines du groupe, alors j'activerais cette dernière option. »
PAR FSC