
Convoqué aujourd’hui au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, le secrétaire général de l’union départementale CGT du Puy-de-Dôme est accusé par le procureur de la République d’avoir organisé une manifestation illégale.
Le 8 juillet 2017, en plein mouvement social contre les ordonnances, il avait distribué des tracts avec une quarantaine de militants à un péage. Une affaire qui rappelle la condamnation en novembre 2016 de l’ex-secrétaire général de l’union départementale CGT du Rhône pour des faits similaires en 2010. À la différence près que, cette fois-ci, le responsable syndical du Puy-de-Dôme avait prévenu les services de la préfecture. « Nous en avions discuté avec le sous-préfet et envoyé un mail pour les informer de la manifestation du 28 juin et de l’action du 8 juillet. On a toujours fonctionné comme ça », explique le syndicaliste poursuivi. « On n’a commis aucune dégradation », précise Julien Pauliac, pour qui ces poursuites visent à « détourner les syndicalistes de leur action de terrain dans les entreprises et décourager les jeunes de s’engager à la CGT ». La société d’autoroute APRR aurait en outre porté plainte, arguant d’un manque à gagner de 40 000 euros, d’après le syndicaliste. Dénonçant « une atteinte à la liberté de manifester et à la liberté d’expression », Julien Pauliac ne semble pas pour autant intimidé. « On ne lâchera pas sur nos libertés pour que nos enfants puissent continuer à défendre leur bout de gras », souligne-t-il. Une manifestation de soutien aura lieu aujourd’hui à midi devant le TGI de Clermont-Ferrand.