Le samedi 26 janvier, dans le cadre de l’Acte XI des Gilets Jaunes, Jérôme Rodriguez, un des porte-parole historiques du mouvement, a été mutilé alors qu’il manifestait pacifiquement. Il risque, probablement, de perdre un œil. Ce drame est sans doute l’ultime avertissement avant que ne surviennent des morts dans le cadre de ces manifestations. Ce drame arrive alors que des dizaines de personnes ont été mutilées par les armes utilisées par les « forces de l’ordre » dans les dernières semaines. Ces dernières font preuve d’une violence sans égale depuis des années. Ces cas ne font pour l’instant l’objet que d’enquêtes administratives dans un manque absolu de transparence. Dans le même temps, une justice aux ordres emprisonne sans justification, comme c’est le cas pour Christophe Dettinger, et condamne de manière expéditive.
Il est plus que temps que les organisations démocratiques et républicaines du pays, que les organisations syndicales, appellent à réagir contre les violences policières qui se multiplient depuis ces deux derniers mois et pour le respect des libertés publiques. Eric Drouet vient d’annoncer qu’à l’occasion de l’acte XII de la mobilisation une manifestation déclarée se déroulerait le 2 février en l’honneur des blessés. Il est urgent que les organisations républicaines et démocratiques, que les organisations syndicales prennent toute leur place dans cette manifestation du 2 février.
Le gouvernement cherche en effet, par la violence et l’intimidation, à nous retirer la liberté de manifester. Il faut s’opposer à la course à l’abîme où le gouvernement entraîne le pays. Il faut s’opposer à une logique de répressions qui conduira, inévitablement et inéluctablement, à des morts. C’est dans ce contexte que nous appelons toutes les organisations démocratiques et républicaines, les organisations syndicales, à prendre leurs responsabilités.
Il convient donc d’exiger :
- Le retrait des LBD, qui ne sont d’ailleurs pas utilisés dans les autres pays d’Europe.
- Le retrait des grenades de désencerclement.
- La transparence sur les enquêtes en cours et l’accès aux informations par les avocats des personnes blessées.
- Une enquête parlementaire sur les violences policières dans le cadre des manifestations.
- La libération immédiate des militants Gilets Jaunes détenus arbitrairement ou dans des conditions abusives.
- La démission conservatoire du Ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner et de M. Nunez qui, en tant que responsables de ces violences, auront à répondre de ces dernières.
Pour le bureau du Collectif national pour la souveraineté et la justice sociale (CNSJS):
Denis Collin
Jacques Cotta
Michèle Dessenne
Joel Périchaud
Bertrand Renouvin
Jacques Sapir
SOURCE:
Publié par EL DIABLO