Comme pour France Telecom et la Poste, la SNCF après sa destruction par le gouvernement n'échappe pas à la vague de suicides d'agents qui ne supportent plus la pression managériale et la transformation de l'entreprise.
En effet, du fait que la sécurité des personnes et des circulations n’est plus le maître mot qui faisait la fierté des cheminots, la perspective d’un travail éprouvant mais qui donne le sentiment de travailler pour l’intérêt public perd de sa pertinence. La sécurité a été balayé d’un revers de main pour laisser place nette à la sacro-sainte rentabilité.
Un sentiment d’injustice, de dégoût, traverse l’ensemble du personnel depuis le passage en force du Pacte ferroviaire. L’encre n’a même pas eu le temps de sécher que la direction a commencé tout de suite le démantèlement de l’entreprise, en commençant par les suppressions de postes, les fermetures de lignes, la vente de portion de lignes à la concurrence, un avenir professionnel de plus en plus incertain avec la perte du statut lors du passage "obligatoire" à la concurrence.
Une violence que les cheminots subissent de plein fouet, eux qui se trouvent impuissants devant ce rouleau compresseur, une violence qui se traduit par la perte d’espoir, par de l’incompréhension, de l’amertume, de la haine face à cette situation. Malheureusement, la situation professionnelle occupe une place prépondérante dans la vie de chacun et le fait est que si l’on part au travail la boule au ventre on fini par craquer et commettre l’irréparable. En plein mouvement de contestation populaire contre le gouvernement et la politique de destruction des services publics il serait temps que les cheminots se saisissent de ce mouvement pour exiger l’abrogation du pacte ferroviaire et en finir avec la casse du service public.
Crédit photo : Alexandre MARCHI / MaxPPP
Publié par REVOLUTION PERMANENTE