SOURCE : Le Populaire du Centre
Depuis lundi 21 janvier au matin, le syndicat de La Poste Fapt Nord, l'union locale CGT Bellac et les Gilets jaunes de Saint-Junien occupent l'entrée du centre de tri de Bellac pour dénoncer la « discrimination syndicale » d'un collègue en CDD.
La distribution du courrier a été perturbée au centre de tri de Bellac, lundi 21 janvier au matin, par l'occupation des membres du syndicat de La Poste Fapt Nord qui empêchaient l'entrée des camions sur le site, avec le concours de l'union locale CGT de Bellac et des Gilets jaunes de Saint-Junien.
Installés sous un barnum, ils ont occupé l'entrée du centre de tri pour dénoncer la « discrimination syndicale d'un de leurs collègues, en CDD, qui représente la CGT au CHSCT ».
Le contrat du collègue en question, lequel remplace une personne titulaire arrêtée pour longue maladie, se terminait ce lundi. Son renouvellement n'avait pas été envisagé par la direction. Selon les syndicats, cette décision était la conséquence d'une « discrimination syndicale » dans le contexte tendu d'une réorganisation au centre de tri de Bellac - suppression de quatre tournées et de cinq CDD - laquelle commence de manière effective à partir de mardi 22 janvier.
Le directeur du centre de tri a informé, en fin de matinée, que La Poste prolonge le contrat en CDD de l’agent jusqu’au 20 février, date à laquelle le comité médical de l'entreprise doit à nouveau se réunir pour statuer sur la durée de l’absence de la personne remplacée par ce contrat.
Pour les syndicats, ce n'est qu'une « première avancée ». Ils ont décidé de poursuivre le mouvement, dans l'attente de nouvelles décisions concernant l'avenir du salarié en CDD. « La direction s'est engagée verbalement à prolonger le contrat de notre collègue jusqu'en 2020 dans le dispositif de la réorganisation qui prévoit une tournée de renfort et un poste en conséquence. Pour nous, la finalité serait de basculer son contrat en CDI », explique Bernard Lestieux de l'union locale CGT de Bellac.
De son côté, la direction de La Poste reconnaît que la chronologie des faits liés à la réorganisation du centre de tri de Bellac pourrait faire penser à une discrimination syndicale, mais qu'en réalité, elle n'est pas actuellement en mesure de connaître la date de retour de la personne en maladie, remplacée par l'agent dont le cas oppose les syndicats et la direction.
Concernant la réaorganisation, la direction rappelle qu'« un accord social sur les régimes de travail a été signé par la CFDT et FO en octobre 2018 et s’accompagne du recrutement de trois personnes en CDI, une tournée de renfort distribution pendant une durée d’un an minimum, un poste de facteur polyvalent pour les absences des agents en temps partiel. »
Dans ce cadre, une personne a été recrutée en CDI ce lundi 21 janvier à Magnac-Laval.
Devant une situation jugée « peu satisfaisante », les syndicats, soutenus par la mairie de Bellac, maintiennent leur mobilisation demain mardi 22 janvier et ont déposé ce lundi un préavis de grève qui prendra effet dans une semaine.
Aline Combrouze
Publié par FSC