La journée de ce samedi 12 janvier a été l’occasion d’une formidable démonstration de force des Gilets jaunes dont plus aucun média n’ose évoquer « l’essoufflement ».
On passera rapidement sur les chiffres grotesques de participation donnés par des autorités de plus en plus ko debout : 32.000 manifestants jaunes sur l’ensemble du territoire en fin d’après-midi, puis soudain 84.000 en fin de soirée, c’est-à dire à peine plus que de policiers (80.000), tout juste assez pour remplir un seul Stade de France, et sans doute beaucoup moins nombreux que celui des contre-manifestants pro-Macron que le ministère de l’Intérieur comptera officiellement – on parie ? – le 27 janvier sur la seule place de la République à Paris1 !
Non, pas de reportages photos et vidéos des différentes manifestations sur le yetiblog cette fois-ci. J’ai réservé la primeur de ces documents au groupe Facebook du Yéti (n’oubliez pas de vous y inscrire comme membres). Qui consultera tous ces témoignages audiovisuels ne pourra que constater combien le résultat est impressionnant et propre à faire passer les statistiques du pouvoir pour des conneries débiles à la Schiappa ou à la Castaner.
Oh bien sûr, on se gardera bien de céder à l’euphorie. Toujours des dizaines de Gilets jaunes sous les verrous (le convoi des gens du voyage venus apporter leur soutien au boxeur gitan Christophe Dettinger, est resté bloqué par les forces de l’ordre à une soixantaine de kilomètres de la capitale), les blessés sont toujours mutilés et les morts toujours morts.
Mais ce qui caractérisait toutes les démonstrations de forces de cet acte 9 mémorable, c’était leur côté enjoué, bon enfant, jovial… jusqu’à ce que les forces de l’ordre viennent en fin d’après-midi foutre leur merde à dessein, sans autre raison que d’essayer de casser un mouvement qui les déborde de partout, à Nîmes, à Nantes, à Paris…
Non, pas de photos non plus sur ces tristes exactions policières, ces tirs de flashball et leur terribles conséquences, ces grenades lacrymos déclenchées méchamment, parfois aux pieds de Gilets jaunes assis…
Le fait nouveau, lors de cet acte 9 du 12 janvier, c’est que les exactions policières, pilotées par des autorités débordées, ne sont pas parvenues à gâcher la fête des Gilets jaunes. Les Gilets jaunes étaient cette fois-ci trop forts, top déterminés, trop sereins et sûrs de leur bon droit. On n’ose imaginer ce que donneront ces démonstrations de force au retour des premiers beaux jours !
En attendant, permettez qu’on reste ce soir sur cette impression jubilatoire amplement justifiée. Il sera toujours temps demain de se demander quelles stratégies nouvelles adoptées pour contraindre les imposteurs à lâcher un pouvoir qu’ils occupent indûment et à le rendre au peuple.
Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com