Vendredi 15 février, sur le site de l’usine Total à Gonfreville-l’Orcher, près du Havre, un ouvrier a chuté d’une dizaine de mètres d'une nacelle. Il est décédé des suites de ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi.
Vendredi 15 février, alors qu’il effectuait des travaux sur une unité de la raffinerie Total à Gonfreville-l’Orcher – la plus grande plateforme du groupe Total en France – , un salarié d’une entreprise extérieure, en partenariat avec Total, a chuté d’une dizaine de mètres d’une nacelle avant de heurter le sol en béton.
Pris en charge par les pompiers et une équipe du Smur l’homme, l’homme âgé de 39 ans, se trouvait alors dans un état grave – polytraumatisé, arrêt cardio-respiratoire – et son pronostic vital était engagé.
Transporté à l’hôpital Monod l’ouvrier est décédé des suites de ses blessures dans la nuit du vendredi 15 février au samedi 16 février.
Ce fait divers, loin d’être un cas isolé y compris sur ce site – on peut se rappeler des cinq blessés lors d’une intervention de maintenance programmée en 2016 – , soulève une fois de plus la question des conditions de travail, en particulier dans le cas présent de la la sécurité et de la sous-traitance.
Au nom de la rentabilité et du profit, traits de l’exploitation capitaliste, les conditions de travail sont systématiquement reléguées au second plan.
Historiquement, le patronat n’a que faire des conditions de travail si celles-ci ne leur sont pas profitables, quitte à ce que l’ensemble des travailleurs voient leur santé se dégrader drastiquement voire même puissent perdre la vie.
On ne peut que difficilement imaginer qu’il en serait de même si les usines étaient sous contrôle ouvrier, si les conditions de travail étaient le fait des travailleurs eux-mêmes et non de lointains décisionnaires défendant leurs propres intérêts et étrangers à la réalité matérielle de leur existence.
Dans le contexte actuel, celui notamment du mouvement social des Gilets Jaunes, il convient de dénoncer cet état de fait, de s’y opposer et de lutter pour un changement radical de la situation.
Le patronat, est un adversaire des mouvements sociaux et des travailleurs au même titre que le gouvernement néolibéral de Macron.
Toutes nos condoléances à la famille et aux proches de l’ouvrier décédé.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE