La chasse aux Gilets Jaunes se poursuit chez Amazon. La semaine dernière, un employé d'Amazon dans la Drôme était licencié pour « faute grave » pour avoir affiché sur Facebook son soutien au mouvement. Une procédure qui semble se généraliser dans l'entreprise, puisque selon le Parisien, l'entreprise a fait parvenir une dizaine de notifications de licenciement pour des faits similaires.
En effet, déjà fin janvier un salarié d’Amazon à Montélimar était licencié pour avoir exprimé son soutien au mouvement sur Facebook : « Bravo à tous pour le blocage d’Amazon. Qu’est-ce que j’étais content d’être bloqué en sortant du boulot ! Franchement vous gérez, les gens, ne lâchez rien, un seul mot d’ordre, vendredi va être un Black Out Friday. Je me joins à vous quand je ne travaille pas. Bloquez tout. »
Il semblerait que cette pratique d’intimidation soit en passe de se généraliser chez Amazon. En effet, ce matin le Parisien a publié sur son site certains extraits des lettres de « licenciement pour faute grave » adressées à une dizaine d’employés. Leur « faute » ? Avoir exprimé sur Facebook leur soutien au mouvement. Le journal rapporte : « L’un a eu cette petite phrase, en forme d’encouragement : « Franchement, vous gérez, les gens, ne lâchez rien ! ». L’autre a fixé rendez-vous à ses collègues à l’aube devant la porte de son lieu de travail pour partir bloquer un entrepôt voisin, à Lesquin (Nord). Un troisième, enfin, a lancé à la cantonade : « il faut du renfort et des palettes, les amis ! ». »
Sur les extraits de lettres diffusés par le Parisien, les employés sont ainsi accusés de « comportement en opposition totale aux valeurs de l’entreprise », et d’avoir tenu des propos « d’une singulière gravité » représentant un « manquement grave à votre obligation de loyauté ».
Évidemment, il s’agit d’une intimidation de la part de cette entreprise esclavagiste pour générer un climat de terreur, et faire de ces employés solidaires du mouvement des « exemples » de ce qu’il en coûte de se lier aux Gilets Jaunes. En cela, la grève du 5 février est un moyen de lier Gilets Jaunes et monde du travail, pour porter un coup au despotisme qui règne dans les usines, et s’exprime notamment pas licenciements arbitraires.
Crédit photo : Le Parisien
Publié par REVOLUTION PERMANENTE