Entre les lignes entre les mots
En France, les 40 multinationalesqui composent le CAC 40 pèsent aujourd’hui plus de 1 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit l’équivalent de plus de la moitié du PIB de la France.
Des « fleurons » promus et soutenus par les pouvoirs publics, une forme bien actuelle de l’impérialisme. « Si les résultats économiques et financiers sont généralement mis en avant, la situation faite aux travailleurs et travailleuses, les inégalités entre hommes et femmes, la préservation du climat, le partage des richesses, les droits humains ou la pollution, ne sont généralement pas traités avec le sérieux nécessaire ».
Chiffres-clés
Les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4% en valeur absolue entre 2010 et 2017, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3% et les dividendes versés aux actionnaires de 44% en valeur absolue également sur la même période, tandis que leurs effectifs en France ont baissé de 20%.
2018, a été une année record en termes de montant des dividendes versés aux actionnaires par les entreprises du CAC40 avec un total de 57,4 milliards d’euros.
Justice sociale, justice climatique, justice fiscale. Les auteurs et autrices analysent la priorité donnée aux actionnaires et aux dirigeants en terme de répartition des profits créés, faut-il le rappeler, par les seul·es salarié·es, les pratiques climaticides, la minimisation des émissions de gaz à effet de serre, le silence délibéré sur les conséquences réelles des activités, l’évitement et l’évasion fiscale, l’utilisation des paradis fiscaux, la comptabilité diminuant l’assiette d’imposition (comme les intérêts notionnels en Belgique), la baisse choisie et organisée par les pouvoirs publics des taux d’imposition…
Iels font aussi des propositions comme la suppression des tribunaux d’arbitrage privés, la mise en responsabilité des entreprise (j’ajoute qu’il faudrait rendre aussi les actionnaires responsables), le plafonnement des rémunérations, la taxation unitaire des sociétés (donc le démantèlement de la notion de « bénéfice monde » et des reports de pertes d’une société sur les bénéfices d’une autre), une réelle fiscalité carbone sur les sites industriels polluants, le désinvestissement dans le secteur des énergies fossiles…
Des droits pour les peuples et des règles pour les multinationales…
Attac : Les grandes entreprises françaises
un impact désastreux pour la société et la planète
Paris 2019, 24 pages
Didier Epsztajn
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Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com