À ceux qui lui reprochent d’être le « président des riches », Emmanuel Macron aura de plus en plus de mal à répondre… Comme le révèle franceinfo, ce jeudi 21 février, le chef de l’État a anticipé la mise en place de la réforme de l’ISF sous la pression de grands patrons du CAC 40.
Comme le rappelle le site d’information, Édouard Philippe avait initialement annoncé, lors de son discours de politique générale, le 4 juillet 2017, que le passage de l’impôt sur la fortune (ISF) à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) interviendrait pour 2019. En outre, Emmanuel Macron avait en tête de mettre en place d’autres mesures, dans un premier temps, comme la réforme du marché du travail. Et d’associer ultérieurement celle de l’ISF à des décisions « perçues beaucoup plus favorablement par les moins fortunés », précise le média public, évoquant la baisse des cotisations sociales ou la suppression de la taxe d’habitation.
Seulement, trois jours après la déclaration du Premier ministre, débutent les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, le 7 juillet 2017. Et le report de deux mesures ne passe pas auprès du patronat : l’instauration de la flat tax et la réforme de l’ISF. Le patronat fait donc passer le message à l’exécutif, notamment au travers du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, sollicité par Jean-Hervé Lorenzi, le président du Cercle des économistes.
Le CAC 40 se mobilise
Surtout, une « rencontre secrète », évoquée par franceinfo, « est déterminante ». À cette époque, en 2017, plusieurs membres de l’Afep (Association française des entreprises privées, composée, notamment, de nombreux patrons du CAC 40) se rendent à l’Élysée en délégation pour demander au président un changement de calendrier.
Un évènement confirmé par « plusieurs sources », précise Franceinfo, et à la suite duquel Bercy annoncera finalement que la réforme de l’ISF serait mise en place dès 2018.
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Publié par FSC