À l’appel de la CGT, une soixantaine de salariés ce jeudi matin et 35 cet après-midi ont débrayé une demi-heure devant l’entrée de l’usine Unilever. Cette entreprise, basée dans la zone industrielle du Meux, est spécialisée dans le conditionnement des dentifrices, des gels douche et des shampoings. Les représentants syndicaux de la CGT organisaient une assemblée générale avec les grévistes afin de prendre la température auprès de leurs collègues, sur l’éventualité ou non de mener une action sociale à plus grande échelle.
En cause : un projet de réorganisation du conditionnement dentaire. « Avec ce projet, la direction compte supprimer tous les postes occupés par des intérimaires, une centaine sur les 295 salariés de l’usine. La redistribution des tâches incombera à ceux qui restent » », déplore David Bongard, représentant syndical de la CGT. Selon les syndicalistes, cette réorganisation permettrait au groupe de réaliser 400 000 euros d’économie : « Cette usine est une pompe à fric, il n’y a qu’à voir les camions qui n’arrêtent pas d’aller et venir. On n’a jamais autant produit avec aussi peu de monde. Ils peuvent faire des économies ailleurs que sur les effectifs. Après les intérimaires, ce sera notre tour. À 50 ans, quand on sera tous broyés, on ne vaudra plus rien sur le marché de l’emploi. Notre santé, on n’en a qu’une », argumente David Bongard, devant ses collègues.
La majorité des personnes présente lors du débrayage ont voté pour amplifier le mouvement esquissé. Un nouveau débrayage est prévu avec les équipes du week-end, ce dimanche 3 mars, à 8 heures et 18 h 20.
Par Fanny Dolle |
Publié par courrier-picard.fr