Vos propos à l'encontre de Geneviève Legay, 73 ans, blessée à Nice lors d'une charge policière, suscitent ma vive indignation. De plus, vous proclamez ainsi qu'un retraité ne doit plus défendre ses exigences parce que trop vieux. En revanche, votre gouvernement déclare qu'il faut bosser, parce qu'encore jeune, après 60 ans.
Cela dit, votre attitude ne me surprend nullement. Au premier tour de la présidentielle, je n'ai pas donné quitus à un ex-banquier d'affaires, devenu ministre important dans le gouvernement socialiste de François Hollande. Lors du deuxième tour, je n'ai pas plus choisi entre la peste et le choléra, ou vice-versa. C'est à dire entre le représentant des forces de l'argent et l'héritière de l'héritier d'une très grande fortune française.
On peut toujours incriminer mon incivisme en ayant failli à mon devoir suprême de citoyen. Si la classe ouvrière a conquis le droit de voter, elle détient aussi le droit de proclamer parfois "élection, piège à cons". Cette formule peut sembler bestiasse aux yeux de certains. Mais depuis mai 2017, je pense qu'elle possède tout son sens.
Vous jugez donc la présence de Geneviève Legay "peu sage" dans une manifestation interdite. Or, par un simple arrêté préfectoral, vous bafouez la liberté de manifester, à Nice, qui n'a connu aucun débordement notable depuis le début de la crise sociale et politique qui vous ébranle.
En revanche, vous persistez dans la chasse aux libertés. Vous instaurez toujours plus les inégalités sociales et ignorez la fraternité entre les peuples.
Monsieur Macron, vous ne lirez sûrement pas cette adresse. Je sais trop par expérience, vu mon âge avancé, que ceux qui gèrent loyalement le business du capitalisme, n'ont strictement rien à faire du quotidien des peuples.
Mon camarade Canaille le Rouge, par l'intermédiaire de son blog, m'envoie cette carte postale de Paris. je la mets en ligne. Pas pour vous monsieur Macron, mais pour mes amis et camarades qui luttent pour des lendemains qui chantent.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs