A Hordain, le site de PSA SevelNord a connu une semaine de débrayages pour lutter pour des augmentations des salaires et pour que la prime de PSA soit aussi accordée aux intérimaires qui sont nombreux dans le groupe PSA.
Le groupe PSA qui croyait que, l’enfumage sur le versement de la prime gilets jaunes et la prime d’intéressement aurait suffi à éteindre l’incendie sur la nécessité des augmentations de salaires, a été confronté à plusieurs grèves sur une semaine à Sevelnord où la CGT du site a appelé sur toutes les équipes à cesser le travail. Tout comme sur le site PSA voisin de PSA Valenciennes. En moyenne sur les différentes équipes ce sont plus de 200 salariés fixes et intérimaires qui se sont mis en grève avec un piquet de 500 personnes au plus fort du mouvement. Mais cela n’a été possible que grâce à l’unité des travailleurs précaires et des salariés PSA : même travail, même salaires et même prime pour tous ! Sur un effectif de 3200 salariés dont 1400 intérimaires sur le site, cette union est la base de la réussite des luttes futures. Il faut briser la division imposée par nos contrats de travail et les différents statuts pour l’intérêt de la classe ouvrière, même patron même combat : union des précaires et des embauchés pour faire céder PSA .
200 intérimaires tout au long des débrayages : « on travaille chez PSA, nous voulons toutes les primes comme les salariés PSA ! »
Le groupe PSA cherche en permanence à diviser tous les salariés et avance des primes pour les salariés fixes PSA d’un montant de 2900 euros dont les intérimaires sont exclus. Ils cravachent sur les chaînes tout autant que les embauchés, cette politique de la prime doit être élargie à tous les travailleurs du groupe. Les syndicats de collaboration de classe qui valident ces accords qui excluent une partie des salariés sont les ennemis objectifs des travailleurs. Tous ont accepté cet accord d’intéressement anti-intérimaires, sauf la CGT. Cette injustice salariale est intolérable pour un groupe qui fait des milliards. La détermination des intérimaires dans cette lutte est exemplaire, bien entendu la prime c’est notre dû, mais le salaire de base est central ! C’est bien sur cette base que la grève a porté, et cela n’a pas échappé aux grévistes qui voulaient 400 euros pour tous, puisque si le groupe peut laisser une prime conséquente, c’est qu’il a largement de quoi augmenter les salaires qui restent aux salariés d’une année sur l’autre ce qui n’est pas le cas d’une prime qui est aléatoire. C’est tous les mois qu’il nous faut de l’argent !
Le pognon dégueule de partout sur le groupe PSA, il faudra aller le chercher par la lutte sur tout le groupe avec les précaires et sous-traitants pour gagner véritablement
Les salaires stagnent et c’est une volonté politique, pour faire trimer les ouvriers sur les chaînes de montage, parce que si nous prenons l’exemple de la prime désintéressement et la divisons par 12 mois cela nous aurait donné une augmentation de 241 euros par mois pour tous les salariés embauchés et intérimaires. Et en parlant de prime en 2018 pour Carlos Tavares l’année passée c’était pas 2400 comme les salariés mais 1 million en plus des 18.500 euros par jours dimanche et jours fériés compris ! Les fin de mois difficiles il ne connaît pas ! Et quel va être le montant de sa prime cette année ?.
Toute cette division, le système capitaliste l’organise et c’est les organisations de notre classe qui doivent mettre un plan de bataille en œuvre, pour nous faire gagner et ne pas attendre que les travailleurs se battent seuls contre le groupe PSA dans telle ou telle usine. Même si comme à SevelNord, cela a été mobilisateur mais pas assez pour gagner. Dans la prochaine période, pour les salaires et pour que les précaires puissent avoir les mêmes avantages et droits, puisque si de telles grèves peuvent voir le jour à SevelNord c’est que c’est possible partout, notre travail consistera à mettre sur pied un plan de lutte inter-site pour la victoire !
Publié par REVOLUTION PERMANENTE