Nestlé et Unilever sont en mesure de confirmer leurs objectifs annuels.
Par Les Echos
« Dis-moi ta croissance et je te dirai qui tu es ». Pour rester dans la famille des « blue chips », les géants cotés des biens de consommation ont l'habitude de passer leur portefeuille de marques et d'activités au peigne fin. Cet exercice qui ne date pas d'hier est devenu plus pressant depuis que des actionnaires activistes ont fait de ce secteur un terrain de prédilection. Le rythme organique de Nestlé au premier trimestre (+3,4%), supérieur à celui d' Unilever diffusé simultanément (+3,1%), n'est donc pas passé inaperçu car le géant suisse donne ainsi moins de grain à moudre au fonds Third Point. Le poids lourd anglo-néerlandais affiche en effet une performance encore moins flatteuse dans sa partie alimentaire (+1,5%). Et il bat moins facilement les attentes des oracles boursiers qui voyaient les deux à même enseigne (+2,8%). Son nouveau patron Alan Jope manque d'arguments pour combler sa décote de valorisation (20 et 22 fois le bénéfice prévisionnel) face à son homologue Mark Schneider, aux commandes depuis plus longtemps, un écart que certains analystes, comme ceux de CFRA, justifient par la participation de 23% dans l'Oréal. Leur point commun, c'est de souligner l'énormité du travail réalisé et de celui qui reste à faire - tout en poursuivant les efforts d'efficacité -, pour être en mesure de capter les nouvelles tendances. Même dans des marchés mûrs comme le café ou le thé en Europe, on en trouve quand on en cherche, comme l'attestent Nespresso ou Pukka.
Le cours de Nestlé a progressé deux fois plus vite que celui d' Unilever depuis le début de l'année (+18% et +10%).