Malgré les multiples tentatives du gouvernement français pour tirer Carlos Ghosn d’affaires dans ses démêlés avec la justice japonaise, ce dernier se défend en dénonçant « une histoire de complot, de conspiration, de trahison ».
Ce mardi 9 avril, à Tokyo, des journalistes étaient invités par le nouvel avocat de Carlos Ghosn à visionner une vidéo de ce dernier, où il clame son innocence. Tournée le 4 avril, peu avant sa quatrième arrestation sur ordre de la justice japonaise, la vidéo est un plaidoyer de l’ancien PDG de Nissan.
La mise en scène est sobre, et Carlos Ghosn y apparaît pâle et calme : « Si vous écoutez ce message, cela veut dire que je ne pourrai pas tenir ma conférence de presse prévue le 11 avril ». La diffusion était attendue, notamment parce que les journalistes espéraient que le patron déchu dévoile les noms de ceux qu’il soupçonne de l’avoir fait tomber.
Pourtant, dans le passage où il dénonce « une histoire de complot, de conspiration, de trahison », le moment où il nomme ceux qu’il cherche à mettre en cause a été coupé par ses avocats. Mais pour Ghosn, les véritables coupables, ce sont « une poignée de directeurs exécutifs qui d’évidence, dans leur intérêt personnel et à cause de leurs craintes égoïstes détruisent énormément de valeur […] par peur d’aller vers la fusion » de Renault et Nissan.
Si la chute du patron fraudeur ne doit certainement rien au hasard, il est tout aussi certain que le « cost killer », qui a bâti sa fortune sur des milliers de familles plongées dans la misère, n’a pas joué sa dernière carte. Ses avocats comptent faire appel ce mercredi, et il peut s’assurer le soutien sans faille du gouvernement français.
Crédit photo : Issei Kato/Reuters.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE