Ce lundi, sur les coups de 13 heures, une trentaine de militants de la CGT se sont réunis devant le tribunal de Perpignan, où l'un des responsables du syndicat était convoqué à la suite d'une altercation survenue lors d'une distribution de tracts.
Les faits se sont déroulés en septembre 2018. "Nous étions en train de tracter à Saleilles, devant l'entreprise Expresso courses (une société de livraison de colis, NDLR), relate le cosecrétaire départemental de la CGT Poste Alexandre Pignon. Ce jour-là, je me suis fait agresser par un pseudo-cadre de cette entreprise. J'ai reçu plusieurs coups de poing au visage. Il y a aussi eu des menaces de mort." Alexandre Pignon a porté plainte après les faits. Le salarié incriminé a fait de même. L'autre partie livre en effet une version légèrement différente de celle de la CGT. "M.Pignon a poussé ce salarié qui lui a répondu", assure ainsi la direction de l'entreprise.
Des mises à pied jugées suspectes
La justice devait se pencher sur le dossier ce lundi après-midi. C'est dans ce contexte qu'une trentaine de cégétistes se sont réunis devant le tribunal de Perpignan sur les coups de 13 heures, afin de soutenir Alexandre Pignon et de dénoncer plus largement une généralisation de la "répression antisyndicale". "Nous avons aussi un camarade qui a pris deux jours de mise à pied dans un Ehpad et un autre qui a pris trois jours dans une clinique. On est dans une période d'élections syndicales dans le privé. Partout où on tente de s'installer, on nous tape dessus", dénonce la secrétaire de l'Union locale CGT de Perpignan sud.
Quoi qu'il en soit, il faudra encore attendre pour connaître le verdict du tribunal concernant l'altercation entre Alexandre Pignon et le salarié d'Expresso courses. L'affaire a finalement fait l'objet d'un report. Elle devrait être jugée le 7 octobre prochain.
Publié par FSC