SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Rassemblement contre « le management qui prend des vies » à l’hôtel Pullman Tour Eiffel

Un rassemblement se tenait ce vendredi matin devant l’hôtel Pullman Tour Eiffel pour dénoncer le harcèlement au travail. Des salariés de l’hôtel, mais aussi de l’hôtel HYATT Vendôme, de la RATP, ou de la SNCF sont venus témoigner de la souffrance et du harcèlement qu'ils subissent au quotidien.

#AssezDeViesBroyées
Management agressif et harcèlement, un nouveau cas dans le monde d’hostellerie de luxe et de la sous-traitance

C’est Claude, militant CGT HPE, qui prend le premier le micro. Après avoir remercié les personnes présentes, il explique l’objet du rassemblement et l’horrible réalité de ce qui se passe dans ce grand hôtel parisien. En effet, c’est suite au cas d’une salariée en pleine procédure de licenciement, harcelée par un inspecteur de la société sous-traitante STN TEFID que ce rassemblement a été appelé. Les revendications principales sont l’arrêt immédiat de la procédure de licenciement contre cette salariée et le départ de cet inspecteur tristement célèbre dans l’hôtel dont le management agressif rend le travail absolument invivable aux salariés.

C’est ainsi par la lecture d’une cascade de témoignages, tous plus glaçants les uns que les autres, que se poursuit la prise de parole, venant illustrer l’horreur que vivent chaque jour les travailleurs. Humiliations, chantage, insultes, sur-exploitation, harcèlement, racisme.. les exemples se succèdent : « il m’a agressé, m’a fait souffrir, ne respecte rien. Le jour de mon repos, il m’a dit de venir travailler sinon j’allais être viré », « c’est une pression permanente, un véritable harcèlement », « j’ai vécu harcèlement et humiliation pendant plus de trois ans », « il disait que j’étais bête parce que je ne parlais pas bien le français », « j’ai subi injures, humiliations, propos racistes, chantage »...

Ces situations intenables chez les salariés de la sous-traitance dans les hôtels de luxe est malheureusement courante et bien connue. C’était également le sens de la grève des employés du nettoyage de l’hôtel Park-Hyatt Vendôme, en lutte pour leur dignité et leurs conditions de travail à l’automne dernier. Laura, l’un de ces grévistes, est d’ailleurs venu témoigner du harcèlement qu’elle subissait elle-même et qui l’a amené à finalement poser sa démission, son quotidien au travail étant devenu absolument invivable.

Enfin, comme pour incarner ce message, c’est une salariée de l’hôtel Pullman Tour Eiffel elle-même qui prend la parole pour, dans une intervention très courte, témoigner de ce qu’elle a vécu ces derniers mois. Harcelée, constamment humiliée devant ses collègues en présence de qui cet inspecteur la traitait inlassablement d’incapable, de bonne à rien, c’est dans la dépression qu’a fini par sombrer cette employée, qui ponctue son intervention par le sommet de cette détresse intenable : « le 31 janvier, j’ai tenté de me suicider. »

Harcèlement, souffrance au travail, management meurtrier : les symptômes du néolibéralisme que subissent tous les travailleurs.

Des conditions de travail absolument invivables qui tendent à devenir la norme dans toutes les entreprises et le quotidien de bien trop nombreux salariés. C’est ce dont sont venus témoigner ce matin-là des travailleurs d’autres secteurs, qui vivent eux aussi la violence de « ce management qui prend des vies », comme le dit un salarié et militant de la RATP, venu parler de la situation dans cette entreprise, qui se transforme elle aussi depuis une vingtaine d’années pour devenir « une entreprise comme les autres ». Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de France Télécom il y a maintenant dix ans, dont la transition vers l’adaptation totale et violence au néolibéralisme s’est faite par un plan de management qui a dévasté sur son passage la vie de dizaines et dizaines de travailleurs, qui ont sombré dans la dépression ou se sont suicidés.

La RATP, la Poste, la SNCF, autant d’entreprises qui montrent qu’un temps, celui d’une certaine protection de l’emploi et des salariés, est en train de complètement disparaître, et que l’horreur du management ultra-agressif, complètement adapté au néolibéralisme gagne tous les terrains, toutes les boites.

C’est la réalité que subissent des milliers de travailleurs, à l’image d’Eric, cheminot menacé de licenciement pour s’être mis à genoux devant ses chefs , un geste de dénonciation de la soumission que la direction tente d’imposer aux salariés de la SNCF. Militant syndical depuis des années, Eric est depuis tout ce temps confronté de plein fouet à la dégradation de ses propres conditions de travail, mais surtout à la détresse ainsi déclenchée chez ses collègues. Suicides, maladies, détresse physique, psychologique et financière pour les victimes de ces nouveaux systèmes de management , qui lorsque les salariés sont à bout, harcelés et sous-exploités chaque jour au travail, et sombrent dans la dépression, se voient appelés pour négocier des licenciements par une direction obsédée par les économies qui lui feraient faire le départ d’un salarié à bout de force.

En pleine période du procès de France Télécom, dix ans après l’avalanche de suicides qui avait accompagné le plan de management visant à faire de la boite une « entreprise comme les autres », on voit bien que le cas de France Télécom est loin d’être une exception. Souffrance au travail, harcèlement de la direction, détresse, et répression sévère des militants syndicaux qui se battent contre ces effets destructeurs des constants privatisations et mesures pour le profit qui les accompagnent... Voilà les symptômes d’une société néolibérale dominée par une poignée d’exploiteurs obsédés par leur propre profit, n’ayant aucune considération pour la vie de ceux qu’ils exploitent, et contre laquelle il est nécessaire de s’organiser pour la détruire ! Nos vies valent plus que leurs profits !

Un grand rassemblement pour soutenir Éric aura lieu le jeudi 23 mai à 14 heures à la gare Saint-Lazare, cours du Havre.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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