Le constructeur américain poursuit les coupes sombres dans ses effectifs. Cette fois-ci il annonce 7000 suppressions d’emplois dans le monde, sans donner le détail par pays, d’ici la fin du mois d’août
Au mois de mars dernier, Ford annonçait la suppression de 5000 emplois en Allemagne,dans le cadre d’un plan social européen. Cette fois-ci, il programme la suppression de 7000 emplois à travers le monde, soit 10% de ses effectifs, d’ici la fin du mois d’août. Objectif : faire des économies et s’adapter au déclin des ventes de berlines et de citadines aux États-Unis notamment.
Rappelons que la fermeture du site français de Ford Blanquefort, qui emploie 850 salariés, est également programmée pour la fin du mois d’août.
Départs volontaires et licenciements secs
Le constructeur automobile américain n’a pas donné le détail des coupes par région, ni par métier. On sait cependant qu’il compte réduire les fonctions d’encadrement de 20%. « Ce qui devrait conduire à des économies annuelles d’environ 600 millions de dollars », indique une porte-parole qui précise que ces coupes devaient être un mélange de départs volontaires et de licenciements secs.
Environ 800 emplois doivent être supprimés en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique), dont 500 dès cette semaine, a précisé la porte-parole. Ce qui s’ajoutera aux quelque 1500 employés ayant quitté le groupe ces derniers mois dans cette région via un plan de départs volontaires.
Les mesures d’économies touchent également la Chine, l’Europe et l’Amérique du Sud: « Pour l’instant, nous n’avons pas encore de détails précis pour chacune de ces régions (…) parce que la restructuration est en cours mais nous pouvons dire qu’elle devrait être finalisée d’ici la fin du mois d’août », a ajouté la porte-parole.
11 milliards de dollars d’économies
Cette cure d’austérité fait partie d’une vaste restructuration annoncée à l’automne par le PDG Jim Hackett pour économiser 11 milliards de dollars et faire de Ford un groupe plus « agile » avec des procédures de prise de décisions accélérées.
Le constructeur veut en effet retrouver le peloton de tête dans la transformation en cours du secteur automobile sous l’effet de l’explosion de l’auto-partage, du covoiturage et surtout du développement de la voiture autonome et de l’accélération vers l’électrique. Ces deux dernières technologies, très coûteuses, demandent soit de nouvelles usines soit une modernisation complète de celles existantes.