Après l’annonce par la direction de Saint-Gobain PAM de la recherche de partenaires à l’étranger, la CGT appelle à une première journée de grève ce vendredi. Un arrêt de travail de 24 heures sur les sept sites de la branche canalisation du groupe, avec rassemblement devant l’usine de Foug.
Le dernier appel à la grève de la CGT sur le site Saint-Gobain PAM de Foug, le 14septembre dernier, avait conduit au blocage de l’usine. Photo d’archives ER /Stephanie CHEFFER
La CGT a décidé de mener « un temps fort » ce vendredi « en appelant les salariés de tous les sites à ne pas travailler ». Soit les employés des sept usines de la branche canalisation du groupe Saint-Gobain concernées par la possibilité d’un prochain partenariat signé avec le chinois Xinxing, ou un autre partenaire étranger : les deux sites de Pont-à-Mousson, et ceux de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, Toul, Foug, Maidières et Bayard (Haute-Marne). Et c’est donc à Foug (Toulois), deuxième site le plus important en terme d’emplois après Pont-à-Mousson, que les salariés sont appelés à se rassembler, ce vendredi dès 6h.
« Cette mobilisation ne sera qu’une étape pour exprimer notre mécontentement », annonce déjà Julien Hézard, délégué CGT.
Avant la mobilisation sur le terrain de demain, le syndicat, « historiquement à Saint-Gobain PAM hors de l’intersyndicale (CFE CGC-FO-CFTC-CFDT) », rappelle sa revendication principale avant une probable entrée étrangère au capital de la société. « Avant tout, nous voulons conserver les hauts-fourneaux à Pont-à-Mousson, et par-là même, maintenir les 300 emplois qu’ils apportent ». La CGT rappelle aussi qu’elle souhaite que « la direction trouve un partenariat avec un projet social industriel et social stable et durable », et que, si sa « préférence va vers un partenaire européen », elle juge qu’une nationalisation temporaire est « une solution à ne pas négliger ».
Hasard du calendrier ou pas, l’intersyndicale terminait, quant à elle, sa tournée des sept sites, hier. Une séquence, détaillée dans nos colonnes de jeudi , qui avait pour but d’informer les employés sur « l’intention de cession de Saint-Gobain et le projet de l’intersyndicale ». Les quatre syndicats demandent notamment « de la transparence à la direction » et « un plan de recapitalisation de 680 millions d’euros ». L’intersyndicale fera « un point » sur les prochaines actions de terrain à mener après deux dates qu’elle juge clé : l’assemblée générale des actionnaires de Saint-Gobain le 6 juin, et le rendez-vous du comité de Groupe France, le 14 juin.
Publié par estrepublicain.fr