Sept femmes ont poursuivi pour licenciement abusif Amazon, l'entreprise de l'homme le plus riche au monde, Jeff Bezos, connue pour ses techniques managériales immondes et ultra répressives. Leur tort ? Avoir été enceintes. Une réalité que subissent dans le monde des millions de travailleuses, qui se retrouvent sans emploi parce que leur grossesse est jugée comme un frein à la rentabilité et à la productivité.
De la chasse aux salariés Gilets jaunes, aux formations « anti syndicales » pour mater au mieux la résistance, jusqu’aux brevets déposés pour mettre en cage leurs salariés et les doter de bracelets enregistrant leurs mouvements, les méthodes de l’entreprise visent à rationaliser au maximum rendements et profits en faisant travailler le plus possible tout en payant le moins cher possible. Pour ce faire, elle utilise les possibilités offertes en fonction de la flexibilité et des législations propres au travail de chaque pays. Au détriment, bien entendu, de la vie, de la santé et des conditions de travail de ses salariés.
Parmi les entreprises américaines Amazon est celle qui emploie le plus de travailleurs aux Etats-Unis. C’est aussi elle qui a licencié des salariées parce qu’elles étaient enceintes et donc pas assez productives et rentables. Au moins sept d’entre elles ont effectivement dénoncé cette situation et poursuivi le géant pour licenciement abusif. Pour l’une d’entre elles, Beverly Rosales, son licenciement a été motivé par le fait qu’elle prenait « trop de pauses » pour aller aux toilettes. Dés lors, « leur rendement diminue », alors que la cadence prévue est d’emballer 125 articles par heure : « Quand je devais aller aux toilettes, elle [la manager] restait au même endroit et attendait que je revienne pour m’en parler... Après ça, je devais me retenir jusqu’à la fin de la journée car je ne voulais pas me faire virer », a déclaré Beverly Rosales à CNET, un quotidien américain. « Amazon veut vendre le plus de produits possible. Ils ont besoin d’un maximum de personnes qui n’ont pas besoin d’arrangements pour y travailler. Ils se soucient davantage des chiffres que de leurs employés. », poursuit-elle.
Des pressions et un harcèlement qui ont aussi frappé d’autres salariées enceintes. L’une d’entre elles avaient pris trois jours de congés, sur prescription de son médecin, du fait d’une grippe. Résultat : les ressources humaines de l’entreprise ont refusé le mot du médecin et la salariée s’est retrouvée licenciée quatre jours plus tard. Une autre salariée a indiqué à ses responsables qu’elle ne pourrait plus porter de charges lourdes ni réaliser des mouvements physiques trop importants. Ses demandes ont été ignorées et elle a également été renvoyée, deux mois plus tard, suite à une forte fièvre.
Face à cet énième scandale, l’entreprise a une nouvelle fois nié en bloc. Un porte-parole de la société a déclaré qu’il « n’est absolument pas vrai qu’Amazon licencierait n’importe quelle employée pour cause de grossesse ; nous sommes un employeur qui garantit l’égalité des chances », poursuivant en jurant « répondre à leurs besoins (de leurs employés) médicaux, y compris ceux liés à la grossesse. Nous aidons également les nouveaux parents en proposant diverses prestations de congé maternité et parental ».
Est-ce parce que l’entreprise traite si bien ses employés et est si soucieuse de leur bien être que dans les entreprises américaines un logiciel supervise et flique toutes les actions du personnel ? Si sous cinq minutes, une tâche n’a pas été effectuée, le programme en réfère à un superviseur...Quelle sollicitude !
Publié par REVOLUTION PERMANENTE