SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

L'économie c'est de l'économie POLITIQUE : Après les grandes grèves de 1968 les classes dirigeantes en Europe ont décidé de frapper les travailleurs, la classe ouvrière au coeur de ce qui faisait leur force : la grande industrie, les grandes entreprises : TEXTILE, SIDERURGIE, AUTOMOBILE la fermeture de Boulogne Billancourt au début des années 90 par le gouvernement socialiste illustrant dramatiquement cette orientation.

A l'Allemagne l'industrie et à la France le tourisme, les services !

N'est-ce pas Messieurs KOHL et MITTERRAND ?

Les contraintes économiques mises en relief par les économistes du système étant chargées de tous les péchés et masquant le choix de classe de la grande bourgeoisie.

Complotisme que cette accusation ? Mais comment expliquer autrement ce sabordage de note industrie et les lâches abandons au profit du grand "allié" US comme dans le cas d'Alstom et de General Electric ?

Pour feindre ensuite de se lamenter de l'affaiblissement des syndicats et du poids de la classe ouvrière.

L'article ci-après illustre à sa manière cette stratégie de classe!

La DESINDUSTRIALISATION de la FRANCE : un choix politique

Le blog de Bertrand Renouvin
 

C’est toujours la même comédie. Quand une entreprise est menacée de fermeture, quelqu’un, au gouvernement, assure les salariés et la France entière de sa « vigilance », de sa volonté de promouvoir les « champions nationaux » et de défendre nos « intérêts stratégiques ». Et quand l’usine ferme, on souhaite en haut lieu qu’il y ait un bon plan social, d’heureux reclassements et une « relance de l’activité, donc de l’emploi », puisque la croissance redémarre ou va redémarrer ! De droite ou de gauche, les ministres ont toujours jeté la même poudre aux yeux et les présidents de la République en déplacement sur les sites de Florange, de Whirlpool ou d’ailleurs ont apporté leurs éminentes contributions au mensonge généralisé.

Le résultat de ces décennies de postures et d’impostures officielles, c’est la désindustrialisation de la France. Nous avons perdu Péchiney, Rhodia, Lafarge, Alcatel-Lucent, Arcelor, les Chantiers de l’Atlantique, Total, Technip, Alstom, Airbus… et de nombreuses entreprises moyennes dans les secteurs du luxe, de l’alimentation, du sport – y compris les fameuses « entreprises innovantes » qu’on laisse partir à l’étranger en même temps que le quart des diplômés français (1).

C’est ainsi que la France a perdu la moitié de ses emplois industriels depuis 35 ans et que la part de l’industrie dans le PIB est tombée de 24% en 1980 à 12% en 2017 – contre 15% en Italie et 23% en Allemagne. Et ce n’est pas fini. Au mois de mai, nous avons appris la suppression à Belfort de 1 044 emplois par General Electric, la fermeture de l’usine Ford de Bordeaux, la mise en liquidation judiciaire de British Steel qui avait repris l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve, la fermeture de la papeterie Arjowiggins…

Depuis le « tournant de la rigueur » en 1983, la France perd sa puissance et tombe dans la dépendance. Au fil des privatisations et des abandons, nous perdons notre indépendance militaire – General Electric produit désormais les turbines des bâtiments de la Marine nationale – nous perdons notre indépendance technologique et nos capacités de développement dans les secteurs de pointe. Cette perte de puissance a provoqué la formation d’une France périphérique et elle engendre d’innombrables souffrances qu’aggrave le délabrement des services publics.

La désindustrialisation de la France a été voulue par la droite comme par la gauche. L’abandon de toute politique industrielle est le fruit d’une décision. Le refus de soutenir les secteurs en difficulté, c’est une décision, de même que le reflux des commandes publiques. Le choix des « services » – et surtout des services financiers – au détriment de l’industrie, c’est une décision inspirée par Michel Pébereau et quelques autres fascinés par l’Angleterre thatchérienne. Les ministres ont employé des grands mots – « compétitivité », « politique de l’offre » – et se sont livrés aux délices de l’affairisme, d’abord en amateurs, puis sous la férule d’un banquier d’affaire entré « par effraction » à l’Elysée. Ne doutons pas qu’ils continueront dans cette voie, qui assure le financement discret des opérations politiques et de fructueux atterrissages dans le secteur privé.

Nous sommes nombreux à savoir ce qu’il faut faire pour arrêter ce désastre et relancer l’activité économique en vue d’un développement orienté par les impératifs écologiques : nationalisation des secteurs-clés, planification, protection de l’économie nationale, politique fiscale redistributive… Mais il nous faut constater qu’il n’existe pas en France de force politique capable de présenter un tel programme de redressement. La gauche « socialiste » agonise dans le déshonneur après avoir activement contribué au naufrage industriel. La gauche « radicale » va continuer à donner le spectacle de ses incohérences. Le Rassemblement national est hostile à la planification et aux nationalisations et a renoncé à défendre le principe de souveraineté monétaire.

Il faudra encore beaucoup de révoltes pour que la bataille politique réponde à la fois aux impératifs nationaux et aux exigences de la guerre de classe qui voudraient qu’un bloc patriotique populaire se constitue pour affronter et battre la caste des liquidateurs.

***

(1)    Cf. Laurent Izard, La France vendue à la découpe, Editions L’Artilleur, 2018, et ma présentation dans « Royaliste » n°1163.

Editorial du numéro 1170 de « Royaliste » – juin 2019

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