SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
La précarité grandit chez les professeurs

L’Humanité, 14 juin 2019

Le dernier bilan social publié la semaine dernière par le ministère de l’Éducation nationale montre une forte hausse du nombre d’enseignants contractuels et des démissions…

Jean-Michel Blanquer va devoir ramer pour faire avaler ses éléments de langage sur « l’école de la confiance ». Loin des filouteries de communication, le récent bilan social de l’éducation nationale, publié le 4 juin, livre un regard implacable sur le phénomène de précarisation des enseignants, à l’œuvre depuis une décennie. Publié par le ministère, l’épais document de 300 pages donne un panorama précis de la situation des personnels sur l’année 2017-2018. Et confirme, notamment, une tendance inquiétante : l’explosion du nombre de professeurs contractuels au détriment des titulaires.

Les chiffres sont sans appel. En 2008, ces enseignants, pour la plupart en CDD d’un an (reconductible six fois…), souvent à temps partiel contraint, étaient 24 282 dans les collèges et lycées. À peine dix ans plus tard, on en recense presque 40 000. Longtemps épargnée, l’école primaire suit le même chemin, et compte actuellement plus de 4 000 contractuels. Au total, cette catégorie de personnels précaires représente 8 % des 758 500 enseignants du public, contre 5 % en 2008. À l’inverse, le nombre de professeurs titulaires recule, avec 377 postes qui se sont envolés entre 2016 et 2018… Cherchez l’erreur.

Officiellement, ce recours aux contractuels, notamment dans le second degré, permet de pallier la crise de recrutements qui frappe depuis plusieurs années le métier d’enseignant, sous-payé et régulièrement discrédité par certains discours politiques. Il est aussi, et surtout, parfaitement raccord avec les orientations du gouvernement, dont le projet de loi sur la fonction publique vise à démultiplier ce type de contrats. « Il s’agit clairement de l’inscrire comme une modalité ordinaire de recrutement d’agents publics en concurrence avec l’emploi titulaire », s’inquiète le Snes-FSU, principale organisation du secondaire.

C’est déjà une réalité pour les quelque 230 000 personnels non enseignants de l’éducation nationale, dont plus de la moitié (54 %) sont des non-titulaires. Mais également dans l’enseignement agricole, qui compte environ 12 000 enseignants, dont la moitié de contractuels, souvent payés sur les budgets des établissements. Une situation qui, en général, entraîne un turnover permanent et lassant pour les équipes éducatives. Un modèle pour Jean-Michel Blanquer ?

Au passage, ce dernier devrait également s’arrêter sur l’autre point noir de ce bilan social : la hausse constante des démissions d’enseignants. Dans le primaire, le ministère en a recensé 861 l’an passé, contre 322 en 2011. Sur la même période, dans le second degré, ce chiffre est passé de 447 à 538. Vous avez dit « confiance » ?

Laurent Mouloud

Publié par ANTI-K

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