L'Organisation Internationale du Travail (OIT) fête ses 100 ans d'existence. Combien de travailleurs dans le monde connaissent son existence et qu'elle réunit gouvernements, patronat et syndicalistes? Pourtant, elle a été fondée le 11 avril 1919, après la boucherie sanglante de la Première Guerre mondiale sur le principe qu'il ne saurait y avoir "une paix universelle et durable sans un traitement décent des travailleurs". Vision sociale et progressiste que l'ONU, en 1946, après la Seconde Guerre mondiale encore plus terrible que la Première, avalise en faisant de l'OIT la première agence spécialisée des Nations-Unies. L'OIT rassemble 183 pays dont la France.
Du coup, pour ses 100 bougies, Manu 1er, roi élu des riches et du capital, a été invité pour le gâteau d'anniversaire, puisque son gouvernement participe au fonctionnement de l'OIT. Et puis, le pouvoir actuellement à l'Elysée ne fait-il pas tout pour choyer le monde du travail, les manuels et les intellectuels et ceux qui en sont plus ou moins inclus comme les précaires, ou les sans-emplois eux entièrement exclus?
Et donc, sans rigoler du tout, hier, à l'OIT, un ex-banquier d'affaires, baptisé par un gouvernement socialiste et placé dans un palais de la République par le capital, les riches et quelques autres, a vilipendé à hauts cris "les dérives d'un capitalisme fou". BFMtv et consorts ne m'ont pas dit s'il avait été applaudi à tout rompre. C'est un peu bêta pour faire un compte-rendu juste, libre et non faussé.
Aujourd'hui, son premier chambellan, Edouard Philippe, va chanter un discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Ce sera un tournant social pour l'acte 2 de son gouvernement de droite et de droite. C'est du moins ce que me racontent par avance BFMtv et consorts.
Du coup à Londres, ils ont recloué dare-dare le cercueil du très vieux Karl Marx. Il désirait surgir de sa tombe pour embrasser sur ses deux joues Emmanuel Macron.
A part ça, dans le monde, comme dit Pierre Courtaz, pour la CGT, sur son site: "(...) Cent ans après sa création, les raisons qui ont présidé à la mise en place de l'OIT existent toujours, et même de façon plus aiguë. La moitié de la population mondiale n'a toujours pas accès à une protection sociale digne de ce nom, un travailleur sur deux n'a pas de contrat de travail, il y a 21 millions d'esclaves dans le monde et 160 millions d'enfants au travail.
Tout cela est d'autant plus révoltant que depuis six ans, l'OIT est entravée dans son fonctionnement par une offensive de plus en plus caricaturale des employeurs. Pour eux, une bonne OIT est une OIT qui n'empêche pas ce que l'on appelle le « business as usual », c'est-à-dire une OIT sans règles et sans contrôle d'application des normes qui sont pourtant les deux missions fondamentales de l'Organisation.(...)"
Par contre, je ne sais pas si ce dessin va avec les exploits prodigieux en foot du Psg-Qatar... Et le Qatar, au top niveau pour ne pas reconnaître les droits des travailleurs, surtout s'ils sont immigrés, construit en ce moment la coupe mondiale 2020 du foot.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs