SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
« Trou de la sécu » : la faute aux Gilets jaunes ?

La nouvelle fait les gros titres en ce début de semaine : contrairement à ce qui était annoncé, le système de sécurité sociale sera déficitaire cette année encore, à plus d’1,7 milliards d’euros. Un « trou » que nombre d’éditorialistes imputent sans honte… au mouvement des Gilets jaunes.

SÉCURITÉ SOCIALE

À la rentrée 2018, Buzyn et Darmanin (respectivement ministre des solidarités et de la santé et ministre de l’action et des comptes publics) se félicitaient d’un déficit au plus bas concernant le budget de la sécurité sociale. Les bons soldats de la Macronie s’étaient même empressé d’annoncer que le budget retrouverait un équilibre pour l’année 2019. Mais c’était sans compter sur les marqueurs économiques qui ont cessé d’être favorables au gouvernement.

Une synthèse de la Commission des comptes annonce que pour l’année 2019, le déficit de la sécurité sociale sera compris entre 1,7 et 4,4 milliards d’euros, un montant bien supérieur à ce qui était estimé en septembre 2018. Nombre d’éditorialistes se sont empressés de rapporter ce chiffre à la « prime Macron », l’exonération de cotisations sur les heures supplémentaires et l’annulation de l’augmentation de la hausse de la CSG pour les retraités les plus pauvres, estimées à plusieurs milliards de dollars. Des concessions partielles arrachées par la radicalité et la détermination des Gilets jaunes au plus fort de la mobilisation, en décembre.

Une aubaine pour ceux qui manipulent les chiffres, et qui aiment à évoquer le budget déficitaire de la sécurité sociale comme un « trou » qu’il s’agirait à tout prix de combler sur le dos des plus précaires, en s’attaquant toujours plus au système de protection sociale. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui jouent sur le mythe de l’assistanat, de ces « profiteurs » du système, ces « fainéants » qui ne traversent pas la rue pour chercher un emploi. Et dans la même logique, pour ces détracteurs de la sécurité sociale, quel meilleur discours que d’imputer aux Gilets jaunes le déficit qui se creuse ?

« Le déficit de la Sécu pourrait atteindre 4,4 milliards d’euros avec les mesures “gilets jaunes” » titrait ainsi le Figaro ce mardi, dans la même veine que l’Opinion qui écrit que les « mesures liées à la crise des Gilets jaunes pourraient coûter cher à la Sécurité sociale » ou que les journalistes du Point qui déclarent : « Le retour à l’équilibre […] s’est fracassé sur la réalité de la conjoncture économique et les concessions aux Gilets jaunes ».

Mais la réalité est tout autre. La fraude aux prestations sociales, additionnée aux maigres concessions arrachées par les Gilets jaunes en décembre, représentent moins de 5 milliards d’euros. Tandis que la fraude aux cotisations, c’est-à-dire la fraude patronale, s’élève à plus de 20 milliards d’euros !

Sans compter le CICE, ce cadeau fiscal fait par Hollande aux entreprises et reconduit par Macron, qui a coûté 20 milliards d’euros. CICE qui n’a pas empêché Carrefour de supprimer des milliers d’emplois en dépit du chèque de 744 millions d’euros qui leur a été offert par le Trésor Public…

La sécurité sociale ne devrait en aucun cas avoir pour objectif de générer du bénéfice, contrairement à ce que cherchent à faire croire le gouvernement et ses alliés qui aimeraient bien voir disparaître ce système de solidarité. D’autant que le déficit de la sécurité sociale, ce fameux « trou » fantasmé, n’est pas causé par les plus précaires et les Gilets jaunes mais bien par les multiples cadeaux faits aux patrons, les réels assistés du gouvernement.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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