SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Réforme de l’assurance chômage : avec les nouvelles règles, 1 chômeur sur 5 ne sera plus indemnisé

Les décrets d’application de la réforme de l’assurance chômage viennent d’être publiés au Journal Officiel, et une fois de plus, le gouvernement prouve sa volonté , à tout prix, de casser l’assurance chômage.

C’est une des mesures les plus importantes de cette réforme : pour avoir droit à l’assurance chômage, il faudra avoir travaillé plus longtemps durant la « période de référence », c’est à dire la période sur laquelle sont calculées vos droits au chômage. Actuellement, il fallait avoir travaillé 4 mois sur les 28 derniers pour ouvrir des droits au chômage. Avoir travaillé quatre mois durant ces 28 mois ouvrait à un droit au chômage de quatre mois (c’était donc la période « minimale » d’indemnisation). Avec la nouvelle réforme, il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois pour ouvrir ses droits au chômage, soit 130 jours ou 910 heures. La logique du gouvernement est simple : il faudra avoir travaillé plus pour avoir droit au chômage. Et s’il faudra avoir travaillé plus, cela ne voudra pas dire que les droits au chômage seront prolongés : actuellement, la durée maximale d’indemnisation est de 2 ans, et le restera après la réforme, à l’exception des séniors, qui bénéficiaient déjà de cette exception, avec une durée maximale de 2 ans et demi pour les 53-55 ans et 3 ans pour les plus de 55 ans.

Alors que le but de la réforme affiché était d’économiser 4 milliards d’euros sur trois ans, on voit bien comment le budget va être rogné : alors qu’il faudra travailler plus sur une plus courte période pour avoir droit au chômage, des dizaines de milliers de personnes n’auront plus droit au chômage : cela concernerait plus de 11 % des allocataires, soit plus de 236 000 personnes qui, potentiellement, au 1er novembre ne seraient plus indemnisées. En effet, selon des calculs de l’Unédic, qui proposait au départ d’ouvrir les droits à partir de 4 mois travaillés sur les 24 derniers (soit 4 de moins qu’actuellement), cela aurait concerné 11 % des allocataires. On n’ose pas imaginer le nombre de personnes concernées si l’on augmente de 2 mois la période de travail nécessaire pour ouvrir ses droits !

Finalement, recharger ses droits sera encore plus difficile qu’avant, rendant encore plus difficile la vie aux chômeurs de longue durée. En effet, pour tout chômeur qui avait « ouvert ses droits », ceux ci pouvaient être rechargés si le chômeur justifiait d’un retour à l’emploi d’un mois pendant sa période d’indemnisation. Une période multipliée par 6 par le gouvernement Macron, qui fait passer ce temps à six mois pour pouvoir recharger ses droits. Encore une fois, combien de personnes seront concernées et perdront leurs droits à l’assurance chômage ?

C’est l’Unédic qui a répondu à cette question, via un document révélé par Les Echos début juillet : 500 000 chômeurs n’auraient pas été indemnisés en 2018 avec les règles qui rentrent en vigueur début novembre ! Dans le détail, 300 000 personnes n’auraient pas vu leurs droits ouverts avec les nouvelles règles et le devoir de travailler plus, et 250 000 n’auraient pas vu leurs droits rechargés faute d’avoir travaillé six mois au lieu d’un ! L’Unédic estimait alors à 500 000 personnes concernées, une personne pouvant ouvrir et recharger ses droits dans la même année. 25 % des chômeurs qui ne seraient plus indemnisés, pour un gain possible de 2,8 milliards d’euros, sur les 3,75 milliards que souhaite économiser le gouvernement avec cette réforme… 2,8 milliards d’euros, c’est, à 200 millions près, l’argent retiré du budget de l’État avec la réforme de l’ISF.

Crédits photos : PHILIPPE HUGUEN

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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