Alors que le gouvernement avait promis le contraire, 400 établissements vont fermer à la rentrée prochaine. Ces suppressions d'écoles, pour la majorité en zones rurales vont venir accentuer les inégalités entre les grandes métropoles et les périphéries.
« Nous ne fermerons pas d’écoles primaires à la rentrée » avait annoncé Jean-Michel Blanquer pendant le mois d’avril. 3 mois après, le ministère de l’éducation nationale annonce la fermeture de 400 établissements pour la rentrée 2019. Cette fausse promesse date de la fin du grand débat, et visait à répondre aux préoccupations concernant le manque de moyen dans les zones rurales. L’hypocrisie de ce discours apparaît clairement à la lumière des dernières annonces. En réalité, le gouvernement avait déclaré ne pas fermer d’école sans accord du maire.
Mais dans une commune de la Somme, même cette condition n’a pas été respectée. Suite à l’annonce de l’éducation nationale qui a prétexté la baisse des effectifs dans le SISCO Haute-Somme des Étangs et cinq autres communes (Saint-Christ-Briost, Ennemain, Falvy, Pargny et Cizancourt plusieurs écoles seront fermés, en contradiction avec la volonté de la mairie.
Parmi les 400 écoles, 150 seront définitivement fermées et 250 seront fusionnées ou déplacées. La fusion de plusieurs écoles se fait dans le cadre des regroupements pédagogiques concentrés (RPC), Le principe est de fusionner plusieurs écoles afin d’avoir un seul établissement, plus grand, avec un seul financement. En plus de fermer de nombreuses écoles, aucun moyens supplémentaires ne seront alloués.
Ces suppressions vont agrandir le fossé déjà existant entre les villes et les zones périurbaines et rurales. Pour les élèves, ce sont des trajets qui sont de plus en plus longs et qui contraignent de prendre une voiture. Les habitants et enseignants déplorent également les communes concernées qui se vident, du fait de ces suppressions.
Cette annonce s’inscrit dans la politique plus large du gouvernement de destruction des services publics : avec la loi Blanquer qui prévoir la suppression de 120 000 postes, les manques d’effectifs dans les hôpitaux, et la volonté du gouvernement d’effectuer des économies sur le dos des plus précaires.
Crédit photo : Nord Eclair.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE