Ce mardi 23 juillet, une vingtaine de policiers ont été envoyés sur ordre de la justice dans un restaurant Macdonald de Marseille en grève. Les salariés luttent depuis 24 jours contre les licenciements économiques de 7 de leurs collègues.
A Marseille, depuis maintenant 24 jours, les salariés du Macdonald de saint Barthélemy sont en grève contre le licenciement « économique » de 7 salariés, car pour le franchisé, Jean-Pierre Brochiero, le restaurant ne serait plus rentable. Pourtant plusieurs personnes ont été embauchées récemment, selon la mention « regain d’activité ».
Ce mardi 23 juillet, la grève a pris une nouvelle tournure avec la venue d’un huissier accompagné d’une vingtaine de policiers. L’huissier a procédé a une lecture de l’ordonnance rendue par le président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Marseille, qui contraint toute personne sur les lieux de laisser libre l’accès au Macdonald et qui autorise les forces de l’ordre à interpeller tout « manifestants » qui perturberait l’activité du restaurant.
La requête faite au président du TGI par Jean-Pierre Brochiero, évoque un restaurant « envahi par un groupe de personnes non-identifiées », ainsi qu’une « situation illicite et de blocage ». Comme a pu le constater l’huissier, l’accès au Mcdo n’était pas bloqué. Le restaurant n’est pas en mesure de tourner, du fait de la grève massive qui le touche, mais les personnes présentes hier matin n’entravaient en rien l’accès au restaurant. D’ailleurs l’une d’elle souligne que « le Macdonald de Saint-Barthélemy est la place du village », en effet il est l’un des rares lieux de partage toujours existant dans un quartier abandonné par les pouvoirs publics, et très touché par le chômage. Ainsi on pouvait voir des familles accompagnées de leurs enfants aux côtés des soutiens des grévistes.
Dans le même temps le journal La Marseillaise a révélé des enregistrements téléphoniques d’un haut-responsable de McDonald’s à propos de cette grève, où le mépris, les insultes pour les grévistes menacés de licenciement et la discrimination syndicale sont évidents. Un haut responsable qui n’a en rien été inquiété, alors que la forte présence policière de ce mardi, et la répression syndicale démontrent, une fois de plus, l’existence d’une justice à deux vitesses qui fait pression sur des grévistes luttant pour leurs droits et d’une police au service du patronat.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE