Devant l'usine LU de La Haye-Fouassière et à l'appel de la CGT, une centaine de manifestants dénoncent la dégradations des conditions de travail et les pressions de la direction, ce jeudi 11 juillet. Ils évoquent notamment le licenciement abusif d'un salarié.
Une centaine de salariés, de l'usine mais aussi d'autres entreprises du département, se sont réunis ce jeudi.
Une centaine de salariés, de l'usine mais aussi d'autres entreprises du département, se sont réunis ce jeudi. © Radio France - Paul Sertillanges
La Haie-Fouassière, France
Plusieurs drapeaux de la CGT flottent devant l'usine LU de La Haye-Fouassière, ce jeudi. À l'appel du syndicat, une centaine de salariés, d'ici mais aussi d'autres entreprises, sont venus manifester. Ils dénoncent les méthodes et les pressions de la direction de l'usine, ainsi que la dégradation des conditions de travail.
"Terrorisme patronal"
Le terme n'est pas trop fort selon Maryse Treton, secrétaire de la fédération agro-alimentaire CGT. "Les violences exercées par les multinationales comme Mondelēz [propriétaire de l'usine LU], c'est bien pour nous du terrorisme patronal, elles sèment la terreur dans les entreprises. Notamment, en répétant en continue aux salariés que l'usine peut fermer s'il n'y a pas une amélioration de la compétitivité."
Elle met en perspective les efforts demandés aux salariés avec les profits réalisés par la multinationale américaine :_"_Le bénéfice de Mondelēz, fin 2018, c'est 3,4 milliards de dollars et une croissance de 19%. Ça fait mal à la tête !"
Un délégué syndical visé par une enquête
Un salarié avait été licencié, mi-juin, pour "manquements aux règles de sécurité". Un autre, syndiqué à la CGT, a été visé par une enquête de la direction selon le syndicat. "Il y a un audit qui, dans sa conclusion, préconise à la direction de prendre toutes les mesures nécessaires pour le mettre à l'écart', affirme Fabrice David, secrétaire de l'union départementale CGT 44. On ne se fait pas d'illusion, _on sait que cette enquête, commandée par la direction sans même passer par les représentants du personnel, était à charge_."
Publié par FSC