Jeudi 11 juillet 2019 avait lieu le dernier jour du procès France Télécom. Alors que le jugement ne sera rendu que le 20 septembre, le parquet a requis les peines maximales prévues par la loi pour « harcèlement moral », soit un an de prison et 15 000 euros d’amende contre les ex-dirigeants.
C’est la fin de neuf ans d’enquête judiciaire. Une enquête menée, pour la première fois en France, contre une grande entreprise cotée au CAC 40, France Télécom (devenue Orange en 2013), son ancien n°1 Didier Lombard, ainsi que six de ses ex-hauts responsables. Ces derniers sont accusés, comme auteurs ou complices, d’avoir mis en place entre 2007 et 2010 « une politique d’entreprise visant à déstabiliser les salariés et les agents [et] à créer un climat professionnel anxiogène ».
Le cynisme du capital et de ses serviteurs
Pendant deux mois, les prévenus ont tenté de justifier leur action en faisant croire qu’il s’agissait de sauver l’entreprise. Or, à cette époque, France Télécom affichait un taux de marge de 37,5 %, un « cash flow » (flux de trésorerie dont dispose l'entreprise) de 7,5 milliards d’euros et un chiffre d’affaires en croissance de 2,5 %.
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Publié par EL DIABLO