Le 26 juillet dernier, le gouvernement adoptait un décret polémique sur l'assurance chômage. Sur tout le territoire, cela a suscité une vague de réactions : «Le gouvernement ne doit pas se tromper d'adversaire. On craint, à terme, la privatisation de Pôle Emploi», explique Jean-François Courtille, membre du comité CGT 65 des privés d'emploi et travailleurs précaires. La principale mesure touche le droit à l'indemnisation des privés d'emploi. Ainsi, pour avoir droit à une allocation de retour à l'emploi, il fallait, auparavant, avoir travaillé pendant au moins 4 mois sur les 28 derniers mois. Mais les chiffres ont évolué avec ce nouveau décret puisqu'il faut désormais avoir travaillé durant 6 mois au cours des 24 derniers mois.
Au sein du comité CGT 65, la pilule a beaucoup de mal à passer. Les membres du groupe réclament l'annulation de ce décret, la suppression des brigades de contrôle de la recherche d'emploi, mais aussi des mesures plus fermes à l'encontre des entreprises qui abusent de contrats précaires :
«Le Medef est responsable de cette situation. C'est le grand gagnant de l'affaire alors que les privés d'emploi et les travailleurs précaires sont les perdants».
Le comité CGT 65 propose même la mise en place d'un plan de partage du temps de travail pour une répartition plus juste des salaires.
Avec ces propositions, le groupe veut lutter contre l'augmentation du chômage dans les Hautes-Pyrénées. Le département a connu une hausse de 4,4 % sur le premier trimestre 2019, pour atteindre le seuil de 21.631 demandeurs d'emploi. Jean-François Courtille conclut :
«Nous sommes dans une période de grande misère sociale. Nous appelons les personnes à être solidaires et, pour ceux qui le souhaitent, à se mobiliser.»
L. Dupont
Publié par FSC