Les résultats du référendum d'entreprise lancé jeudi par la direction générale de Jinjiang SAM à Viviez sont connus. «327 personnes, soit 83 % du personnel, ont participé au scrutin», indique Stéphane Muccioli, directeur du site (à droite sur notre photo DDM BHSP).
À la première question sur l'organisation du temps de travail pour que l'usine soit ouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 :
- En 5 X 8, les salariés ont répondu non à 88,38 %, oui à 7,65 %, bulletins nuls 3,98 %.
À la sous-question sur les cycles de travail (sans RTT, semaine 40, 40, 32 heures et week-end 16, 16, 24 heures), les salariés ont voté non à 68,20 %, oui à 29,36 % et nuls à 2,45 %. La deuxième question (externalisation nouveau projet usinages) a obtenu 85,63 % de non, 12,54 % de oui et 1,83 % de votes nuls.
«La direction générale prend acte de l'expression et la réponse des salariés», conclut sans autre commentaire Stéphane Muraccioli.
De son côté, le syndicat CGT Jinjiang SAM nous a fait parvenir le communiqué suivant :
«Avec un taux de participation de 82,3 % les salariés ont manifesté une fois de plus un très grand intérêt porté à leur entreprise.
Une très large majorité des salariés s'est exprimée contre les propositions faites par la direction générale avec 88,38 %contre le cycle de travail (sans RTT) et 85,3 % contre l'externalisation de nouveaux projets d'usinage.
En sachant que les 7,65 % des salariés qui se sont prononcés pour le 5 X 8 et les 29,36 % de salariés qui se sont prononcés pour le cycle de travail (sans RTT) ne sont pas forcément des salariés volontaires, pas forcément des salariés concernés par le changement d'horaire, mais des salariés qui ont répondu uniquement à la question posée sur l'ouverture générale de l'usine en 7 jours sur 7.
La très large majorité qui a voté en faveur du non a surtout exprimé un manque de confiance envers l'investisseur, ainsi qu'à son manque de transparence et l'absence de perspective d'avenir et de pérennité du site. Nous ne doutons pas que l'esprit d'ouverture dont fait apparemment preuve M. Xu lui permettra de tenir compte de cette expression démocratique et qu'il respecte enfin les engagements pris devant le tribunal de commerce de Paris le 22 décembre 2017 pour permettre aux salariés de travailler enfin dans la sérénité.
Les élus CGT et les salariés de SAM qui se sont battus de longs mois pour la survie de leur entreprise sont convaincus et réaffirment que cette usine a un énorme potentiel mais qu'elle souffre d'un manque d'investissement et de stratégie industrielle.»
Publié par FSC