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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Bridey, député LREM, se fait rembourser deux fois ses fastueux repas « professionnels »

Champagne, bouteilles grands crus, caviar et homard… En bref, des repas fastueux sur le dos du contribuable : de nouvelles révélations de Mediapart secouent encore une fois la Macronie. Après De Rugy, c'est au tour du député LREM Jean-Jacques Bridey qui, outre les notes de frais très élevées de ses repas « professionnels », se faisait rembourser… deux fois !

Cela devient presque une habitude chez les élus de LREM de se faire surprendre en train de facturer des sommes hallucinantes pour des repas de roi soi-disant professionnels. Si Mediapart révèle aujourd’hui que Jean-Jacques Bridey fait rembourser ses factures deux fois, il n’en est pas à son premier faux pas : « Je pense qu’il y a encore quelques polémiques qui pourraient être suscitées, mais je ne cherche pas la polémique et s’il y a erreur, je réparerai l’erreur » affirmait-t-il le 12 octobre 2018 au micro de RFI sur l’enquête qui le visait pour les 100 000 euros qu’il aurait indûment perçus grâce au cumul de mandats. Fidèle dès les premiers instants à En Marche, cet ex-maire du PS tenait à faire part de sa « bonne foi » dans ce dossier, prévenant d’éventuelles futures « polémiques ».

Sur les années 2016 et 2017, Mediapart affirme que ce sont 2000 euros en moyenne qui ont été remboursés chaque mois à cet élu (par la société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes, Semaf qu’il préside depuis 2001), en plus de ses indemnités à hauteur de 2000 euros mensuels également. Ces remboursements étaient des repas partagés dans des restaurants luxueux, dont les tables étaient garnies de verres de grands crus, champagne, huîtres, caviar et autres mets raffinés et coûteux : et quand on lui demande quel était le partenaire si privilégié avec qui il a partagé ces mets, sa réponse fait rire jaune : « Attendez, je ne vais pas… D’abord, le 6 juillet 2017, je ne sais plus avec qui j’étais, tranche-t-il. Vous me précisez des trucs, je ne sais pas. Si je l’ai pris, [une bouteille de Meursault à 250 euros – ndlr] c’est que ça se justifie. Après vous pouvez dire, non ça ne se justifie pas… Si je l’ai fait, c’est que ça se justifie ». Tout comme il semble impossible d’obtenir plus de précisions sur des bouquets de fleurs qu’il a offerts, facturés dans les dépenses publiques à 90 euros en 2017, ou encore d’autres cadeaux que Mediapart liste précise en précisant le montant de la facture. Les fleurs, « c’était pour remercier quelqu’un qui avait un événement heureux ou quoi, dit-il. C’était un partenaire ou je sais pas quoi. Ça ne vous arrive pas, d’offrir des fleurs ? ». Un cynisme qui dépasse toutes les limites et qui montre bien qu’il se fiche totalement de l’ensemble des travailleurs qui cotisent, afin qu’il puisse s’offrir des dîners luxueux avec ses « partenaires ». 

Mais selon les nouvelles révélations de Mediapart, Jean-Jacques Bridey a bénéficié au moins pour 2016 et 2017 d’un double remboursement de certaines de ses notes de frais, une fois par la Semaf, et une deuxième par la mairie de Fresnes, où il était élu maire pendant un certain temps. L’addition finale s’élève à un montant total de 4 807,70 euros – 3975 euros en 2016, et 831,80 euros en 2017. Des montants exorbitants, qui avaient de quoi attirer l’œil au vu de la taille de cette petite structure qu’est la Semaf, qui ne compte que trois salariés. Très ironiquement, l’élu explique qu’il « demandait un doublon » des tickets adressés à la mairie, et qu’il s’est peut-être trompé sur « quelques doublons ». Une petite erreur de comptabilité ? Il en devient presque amusant de regarder les chiffres exorbitants des notes qu’ont remboursé deux fois la mairie de Fresnes et la Semaf, comme en mars 2016 où chacune a remboursé 724,20 euros, soit 1448,40 euros pour trois repas.

On ne va pas en faire un fromage

« On ne va pas en faire un fromage » a déclaré l’élu, avant d’assurer qu’il allait « rembourser » les notes de frais, qui seraient dues à une « simple erreur d’inattention sur quelques doublons »

Des repas luxueux, payés par le contribuable, auxquels nous ne sommes pas invités, et où nous ne le serons jamais ! Avec toutes ces affaires, la Macronie se fragilise : après les mille et unes démissions, un record, après les faux pas de Castaner et De Rugy, ce nouveau scandale n’arrange rien. Pour Jean-Jacques Bridey, c’est un poste qu’il occupait depuis son élection en juin 2017 dont la reconduite lui est refusée, celui de la présidence de la commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée : selon les dires de plusieurs élus, les affaires n’expliquent pas tout, mais les ennuis que lui ont causés ces révélations n’ont pas arrangé les choses. Un scandale De Rugy bis, qui résonne avec la réforme des retraites que le gouvernement est en train de mettre en place, où l’on apprend que l’on pourra travailler toute notre vie pour une retraite de misère, pendant que ceux d’en haut peuvent se partager des mets rares et s’offrir des petits cadeaux avec l’argent public.

Crédits photo : Philippe LOPEZ / AFP

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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