Ce 15 octobre, ce sont par milliers que les pompiers, urgentistes et personnels de santé ont pris la rue, dans un silence médiatique total. Près de l'assemblée nationale et place de la Nation, la répression policière a frappé.
Le contraste est saisissant. Dans un silence médiatique absolu, pompiers, urgentistes et personnels hospitaliers ont fait entendre leur colère, à grand renfort de pétards et de fumigènes. Une ambiance très combative, face au mépris du gouvernement qui, depuis plusieurs mois, fait la sourde oreille, n’apportant aucune réponse aux revendications légitimes des manifestants, en termes d’embauche nécessaire ou bien encore la reconnaissance, pour les pompiers, de métier à risque.
Dans le cortège, beaucoup d’émotion et de colère contre le mépris du gouvernement. Une détermination grande, qui s’est exprimée sur le parcours « officiel » de République à Nation, avec une volonté de déborder le cadre. Face à l’absence de réponse, la reconduction de la grève, qui dure par endroits depuis fin juin / début juillet, est sur toute les lèvres.
Alors que des Gilets Jaunes étaient présents pour manifester leur soutien aux personnels de la santé et aux pompiers, c’est aussi la nécessité d’un vaste mouvement de convergence face à la politique de Macron qui s’exprime. Place de la Nation, les forces de répression ont bouclé les accès au périphérique ou aux rues menant à l’Assemblée Nationale : et pour cause, à la fin du parcours, de nombreux pompiers et personnels soignants ne veulent pas en rester là, et poursuivre au delà du parcours officiel.
Place de la Nation, les CRS ont, peu avant 18h, balancé des gaz lacrymogènes pour disperser la manifestation. Loin de reculer, des manifestants ont forcé le barrage et se sont dirigés vers le périphérique. Les pompiers sont actuellement à porte de Vincennes.
Dès le début de l’après midi, une partie des manifestants a tenté de se rendre vers la place de la Concorde et devant l’Assemblée Nationale. Là aussi, la répression a frappé fort, à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Ces événements témoignent de la grande radicalité qui se manifeste, avec une volonté de débordement évidente, et de l’effet « Gilets Jaunes » sur le mouvement social dans son ensemble.
Au micro de Brut, Sébastien, pompier, a expliqué les raisons de la colère. « Quand un gouvernement s’attaque à un service de secours, on se dit que ça va très mal » explique t-il, avant de poursuivre. « Moi, ma carrière est faite. Je me bats pour mes collègues et mes enfants. Cela se dégrade de partout. Aujourd’hui, c’est un ras-le-bol général ».
La situation est actuellement toujours en cours. Nous mettrons cet article à jour avec les nouveaux éléments portés à notre connaissance.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE