ANNICK BERGER PUBLIÉ LE MIS À JOUR LE
Après plusieurs mois de rumeurs, le spécialiste de la production et de la distribution de matériaux a officialisé la nouvelle.
La chaîne de bricolage Lapeyre ne fera bientôt plus partie du groupe français Saint-Gobain. Le processus de vente de l’enseigne a été lancé le 25 septembre dernier, selon une information d’Europe 1, qui précise que les salariés ont été informés de la situation le même jour. Si officiellement, Saint-Gobain justifie cette vente par le fait que le bricolage ne soit plus une activité stratégique pour la société, dans les faits c’est la situation économique de Lapeyre qui a précipité la décision du groupe français.
Car la chaîne de bricolage ne va pas bien et peine à se redresser depuis plusieurs années. Une situation due à un mauvais positionnement, les syndicats estimant que tout le monde connaît Lapeyre, mais personne ne sait pourquoi ils ont intérêt à venir chez eux. Pourtant, l’enseigne emploie 3.600 collaborateurs et détient 128 magasins. Ouverte en 1931, l’enseigne n’a pas résisté à l’arrivée des géants de la distribution comme Ikea, Leroy Merlin ou Castorama et ne cesse de perdre de l’argent depuis 2007.
Risques de casse sociale
Une situation qui inquiète les syndicats, qui restent vigilants sur cette vente. Hervé Grillon, délégué syndical CGT, alerte ainsi sur Europe 1 du risque pour les salariés de l’entreprise si aucun repreneur ne venait à se présenter, car il y aura forcément « des redressements » et des risques de « casse sociale », selon Hervé Grillon. De son côté, Saint-Gobain s’est voulu rassurant. Le groupe a précisé qu’il ne s’agit que du début du processus de vente et qu’aucun calendrier n’est encore défini à ce stade.
Le leader français des matériaux a vendu plusieurs filiales ces derniers mois et notamment son activité de vitrage en bâtiments en Corée du Sud, explique L’Usine Nouvelle. Cette opération, valorisée à 240 millions d’euros, a permis au groupe de dépasser son objectif de céder pour trois milliards d’euros d’actifs en chiffre d’affaires cette année alors qu’elle s’est également séparée de K par K pour 130 millions d’euros en 2019.
Publié par anti-K