Souvenez vous la Tunisie et le suicide par immolation de Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant le 4 janvier 2011.
Acte qui devait être à l'origine du soulèvement populaire tunisien et à l'éviction de Zine el-Abidine Ben Ali .
C'est en FRANCE que cela se passe à présent mettant en causedirectement la politique de précarisation généralisée de ce pouvoir et de ceux qui le soutiennent !
Un étudiant de 22 ans en détresse sociale, dégoûté par la violence de la société, s’est immolé aujourd’hui à Lyon.
Dans un message qu’il a posté sur Facebook il parle de la perte de sa bourse étudiante, de la survie, du chômage de masse et du fascisme.
Il est brûlé sur 90% du corps. Avant son geste ultime, il appelait, en guise de dernière volonté, à continuer à lutter.
Voici sa lettre :
« Bonjour,
Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable, si je vise donc le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l’enseignement supérieur et la recherche et par extension, le gouvernement.
Cette année, faisant une troisième l2, je n’avais pas de bourses, et même quand j’en avais, 450€/mois, est ce suffisant pour vivre ?
J’ai eu la chance d’avoir des personnes formidables autour de moi, ma famille et mon syndicat, mais doit-on continuer à survivre comme nous le faisons aujourd’hui ?
Et après ces études, combien de temps devrons nous travailler, cotiser, pour une retraite décente ? Pourrons nous cotiser avec un chômage de masse ?
Je reprends donc une revendication de ma fédération de syndicats aujourd’hui, avec le salaires étudiant et d’une manière plus générale, le salaire à vie, pour qu’on ne perde pas notre vie à la gagner.
Passons à 32 heures de travail par semaine, pour ne plus avoir d’incertitudes vis à vis du chômage, qui conduit des centaines de personnes comme moi chaque année à ma situation, et qui meurent dans le silence le plus complet.
Luttons contre la montée du fascisme, qui ne fait que nous diviser et créer et du libéralisme qui crée des inégalités.
J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tué, en créant des incertitudes que l’avenir de tous-tes, j’accuse aussi le Pen et les éditorialistes d’avoir crée des peurs plus que secondaires.
Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir définitivement avec tout ça.
Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la sécu.
Et désolée pour l’épreuve que c’est.
Au revoir »
Toutes nos pensées vers cet étudiant désespéré, entre la vie et la mort ce soir
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Publié par FSC