Ce mardi 5 novembre se tenait la deuxième réunion de négociation concernant la fermeture de l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon. On devait y évoquer également la suppression de 74 emplois sur le site de Cholet.
Une réunion qui avait lieu à Mûrs-Erigné, au sud d'Angers, dans le Maine et Loire.
Et c'est ce qui a apparemment coincé.
La CGT avait mis ce point en tête des revendications estimant que ces négociations devaient avoir lieu à La Roche-sur-Yon. "Au plus près des salariés concernés" argumente le syndicat qui explique porter cette revendication au nom de ces salariés qu'il a consultés.
En milieu de journée, une quinzaine de personnes du site Yonnais et quelques-uns de Cholet sont venus demander des comptes aux négociateurs s'interrogeant sur la motivation de faire se tenir ces réunions à Mûrs -Erigné. Une question qui ne mobilise apparemment que la CGT, les autres syndicats n'accordant pas d'importance à ce point.
"A la reprise, explique ce délégué CGT, c'est parti en live, les autres syndicats se sont dits menacés. C'est faux ! On a demandé à la gendarmerie présente dehors et à des agents de sécurité (sollicités par Michelin pour assurer la sécurité sur le lieu des négociations), on nous a confirmé qu'il n'y a pas eu de violences."
Néanmoins, la direction a préféré mettre un terme à cette réunion.
"La CGT continuera à dénoncer la politique de Michelin destructrice d’emplois, et continuera à porter les revendications des salariés." déclare le syndicat dans un communiqué.
"J'ai vraiment l'impression que ça serait bien que la CGT soit dégagée, s'inquiète Antony Guilloteau, délégué CGT. Si on commence par lâcher sur le première revendication (la tenue des négociations à la Roche-sur-Yon), on n'est pas rendu au bout !"
Derrière cet incident, il y a également des désaccords entre la CGT et les autres syndicats sur la stratégie à adopter dans ce conflit.
Prochaine réunion à la fin du mois de novembre.
Publié par FSC