Article sur le site de Oise hebdo
Ce mercredi 20 novembre, des salariés de l'usine Unilever du Meux (Oise) sont en grève. Ils s'opposent à la suppression de postes d'intérimaires.
Ils étaient 70 ce matin, mercredi 20 novembre, devant les grilles de l’usine Unilever du Meux, près de Compiègne (Oise), à refuser de laisser entrer les camions.
Les salariés de l’entreprise spécialisée dans le conditionnement des dentifrices, shampoings et gels douche, s’opposent au projet de réorganisation des ateliers dentaires et shampoings, puisque ce dernier entraînerait une réduction des effectifs intérimaires.
Le débrayage est prévu toute la journée. Un nouveau vote décidera d’une potentielle reconduction, les jours prochains.
« Nous sommes 295 en CDI et il y a une centaine d’intérimaires » décrit le délégué syndical CGT, David Bongard. « Selon le projet, un tiers des effectifs intérimaires serait supprimé, soit une trentaine de postes ».
Pour les salariés, le calcul est fait : il y aura moins de postes mais avec la même charge de travail.
De quoi inquiéter ces derniers, notamment quant à « leur état de santé futur », face à l’augmentation de la masse de travail.
Mais les salariés ont une autre inquiétude. Pour eux, c’est leur propre emploi qui se retrouve en ligne de mire.
La direction pourrait « financer un futur PSE [plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR] par le biais de ce projet-là » imagine David Bongard. À force de réduire les coûts, « ils pourraient fermer l’usine ».
« C’est du chantage à l’emploi en permanence » déplore le représentant syndical.