Novethic, 30 décembre 2019
La population s’est soulevée. De Santiago à Téhéran en passant par Hong Kong, Paris, Alger, Bagdad… des manifestations ont éclaté dans différentes régions du globe en 2019. Si les contextes géopolitiques diffèrent, ces révoltes prennent leurs racines dans l’injustice sociale et une soif de démocratie, avec, parfois comme seule réponse une répression sanglante.
C’est une insurrection mondiale qui a marqué l’année 2019. Depuis des mois à Hong Kong, au Chili, au Liban, en France, en Algérie, au Soudan… des millions de personnes défilent dans les rues pour manifester leur désaccord. Les racines de ces colères sont multiples mais ces soulèvements mondiaux se répondent. En France, le mouvement des Gilets jaunes est né d’une étincelle, celle de la hausse de la taxe carbone. Au Chili, c’est l’augmentation du prix du ticket de métro qui a mis le feu aux poudres. Au Liban, la contestation sociale a émergé à la suite de l’instauration d’une taxe sur l’application WhatsApp.
Les réseaux sociaux, un amplificateur
Ces étincelles peuvent paraître futiles mais elles ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Il ne s’agit pas de la hausse du prix d’un produit, mais de la remise en cause du modèle économique en place. Les manifestants appellent à l’égalité, à la justice sociale, à une meilleure répartition des richesses. Dans d’autres pays, comme à Hong Kong, en Irak ou au Soudan, c’est un appel à la démocratie qui a provoqué des soulèvements. « Ces manifestants disent ‘on veut être entendu’, ‘on veut peser sur notre destin' », décrypte Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris, l’Institut des relations internationales et stratégiques. « Dans bien des cas, les deux causes, économique et démocratique, s’articulent », ajoute-t-il.