Les syndicats et la direction viennent de se mettre d’accord sur le plan social prévu depuis l’annonce de la fermeture de l’usine par Unilever en mars dernier.
La date de fermeture et les indemnités pour les 126 travailleurs: voilà ce que contient l’accord conclu la semaine dernière par les représentants du personnel (FGTB, CSC et Setca) et Unilever. Des négociations menées dans le cadre de la Procédure Renault depuis l’annonce le 28 mars dernier par le groupe Unilever de la fermeture prochaine de son usine de production de thé Lipton forestoise. Un site qui emploie pas moins de 126 travailleurs, dont plus d’une centaine d’ouvriers. Les jours de l’usine sont désormais comptés, puisque la date de fermeture est le 31 décembre prochain.
Voilà ce que confirment tant la FGTB que la CSC. L’accord social prévoit également des indemnités qui vont au-delà des indemnités légales. Les deux syndicats ne veulent pas livrer de chiffres, mais font valoir que l’accord est équilibré. “On peut parler d’un accord équilibré. Ce n’est pas un accord tout à fait négatif pour les ouvriers”, explique Luc Debast, du syndicat chrétien ACV-CSC. “Cela permettra de mettre du beurre dans les épinards”, commente, pour sa part, Sébastien Bosio, permanent FGTB.
Les deux syndicats insistent sur le plus important selon eux: le drame social que constitue la fermeture de l’usine. Pour rappel, les activités bruxelloises vont être transférées à Katowice, en Pologne, où les mélanges de thés sont déjà réalisés. L’objectif d’Unilever serait de rassembler ses activités européennes sur un moins grand nombre de sites. “On est quand même avec une population qui a en moyenne avec un très bon niveau de qualification. Mais on n’est pas dans un marché non plus où on l’impression que cela va être facile de retrouver un boulot”, explique Luc Debast.
Du côté syndical, on s’inquiète surtout pour les ouvriers les plus âgés. Et on rappelle aussi la fierté qu’avait le personnel de travailler pour une marque reconnue comme Lipton. “Comme c’était le cas pour plein d’autres entreprises”, indique Luc Debast. Un motif de revalorisation qui est donc également sur le point de disparaître.
J. Th. -Photo : Belga/Unilever