Pour ses soupes Knorr déshydratées en Turquie, Unilever a fait appel à Mondi qui a développé un sachet mono-matériau en polypropylène. Certifiée recyclable par l’institut allemand Cyclos HTP, cette solution ne l’est pas encore en France, faute de filière dédiée.
La problématique de la recyclabilité est bel et bien mondiale. En témoigne le développement d’Unilever en Turquie. Le groupe international a approché l’an passé Mondi Kalenobel avec le challenge de remplacer un film laminé multi-matériaux pour ses soupes Knorr déshydratées par un emballage mono-matériau recyclable. Le défi a été relevé par le fabricant d’emballages qui a fait appel au matériau en OPP (polypropylène) conçu par Jindal et certifié recyclable par l’institut allemand Cyclos HTP.
« Le challenge pour nous était d’obtenir les barrières à l’oxygène et à la vapeur d’eau et d’égaler toutes les autres tolérances physiques et chimiques de l'emballage non recyclable actuel. Il fallait également une solution qui puisse passer sur les machines actuelles d’Unilever, à savoir des ensacheuses horizontales à hautes cadences », témoigne Cüneyt Karci, compte-clé de Mondi Kalenobel. Cet emballage a, pour l’instant, été développé pour certains designs Knorr. Unilever envisage maintenant de l'étendre à d'autres gammes de produits de la marque.
« Cette volonté de trouver de nouvelles solutions d'emballages fait partie de l'engagement d'Unilever à ce que 100 % des emballages plastiques utilisés dans ses produits soient réutilisables, recyclables et compostables d'ici 2025 », responsable R&D emballages des marques Knorr et Lipton en Afrique-du-Nord, Moyen-Orient, Turquie et Russie. Une échéance à laquelle le groupe s’engage également à collecter et à traiter plus d'emballages plastiques qu’il n’en vend.
Reste à rappeler, toutefois, que malgré sa qualité de mono-matériau, ce type d’emballage souple ne pourrait pas être éligible à la recyclabilité en France. Car la filière de polypropylène souple n’a pas – pour l’instant – été développée dans l’Hexagone.