SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Mensonges et faux chiffres dans « l’étude d’impact » du gouvernement, selon un collectif

Alors que le gouvernement vient de publier une étude d’impact de sa future réforme des retraites comme la constitution l’y oblige, le collectif « Nos retraites » révèle que certaines données clés comme l’âge pivot sont délibérément truquées afin de présenter la réforme sous un meilleur jour. Selon le rapport, 21 cas sur 28 seraient gagnants. La correction des données faussées révèle qu’en fait, seulement 10 le seraient. De plus, seuls les plus hauts salaires tireraient avantage du système par points au détriment des bas salaires et particulièrement des femmes.

RÉFORME DES RETRAITES

Crédit photo : LP/Fred Dugit 

Une réforme dont l’objectif est la baisse des pensions

Le mensonge délibéré a cela de commode qu’il permet, lorsqu’il est dévoilé, de mettre en évidence les points cruciaux de la manoeuvre dont il découle. Le collectif « Nos retraites » a révélé dans une étude que le rapport du gouvernement avait délibérément gelé l’âge pivot à 65 ans, alors que la réforme prévoit son évolution d’une génération à l’autre. Fixé à 65 ans pour la génération 1975, l’âge pivot sera d’un peu plus de 66 ans pour celle de 1990.

Or l’étude d’impact simule tous ses cas sur la base d’un âge pivot fixé à 65 ans faisant ainsi disparaitre une partie du malus. Ainsi le rapport prévoit-il qu’une ATSEM (Agent territoriale spécialisée des écoles maternelles) verrait sa pension augmenter de 0,22% pour un départ à 62 ans et jusqu’à 9,12% en cas de départ à 67. Après correction des données, le collectif révèle qu’une ATSEM perdrait en fait jusqu’à 7,15% de retraite (soit près de 100 euros) en cas de départ à 62 ans et même encore 0,44 % en cas de départ à 66. Pour être « gagnante », une ATSEM devra travailler jusqu’à 67 ans pour voir sa pension augmenter de 2,92% seulement. Plus le mensonge est grossier, plus il est révélateur. Le seul objectif de cette réforme est la baisse généralisée des pensions afin de servir à terme sur un plateau d’argent, une partie de l’immense manne financière du système des retraites au capital financier.

Les femmes et les bas salaires, grands perdants de la réforme

Le gouvernement en avait fait un pilier de sa communication, les femmes devaient être les grandes gagnantes de la réforme. La projection débarrassée des falsifications délibérées révèle qu’en fait une femme avec 2 enfants, née en 1990 et ayant passée sa carrière au SMIC perdrait à tous les coups jusqu’à 66 ans et jusqu’à 15% de retraite par rapport au système actuel en cas de départ à 62 ans. En revanche, cette réforme s’avèrerait gagnante dans tous les cas pour les cadres supérieurs dont les salaires approcheraient en fin de carrière les 10 000 euros buts mensuels.

Pour les employés, aucun cas de figure ne prévoit la hausse de leur pension à l’exception de celle incluant un départ à 67 ans. Or il est de plus en plus difficile de conserver son emploi jusqu’à un tel âge. La cour des comptes a d’ailleurs directement interpelé le gouvernent sur le problème que représente le chômage des séniors que la hausse de l’âge de départ à la retraite aggrave systématiquement. En dix ans, les personnes âgées de 60 à 64 ans touchant le RSA a ainsi augmenté de 157% et la cour des comptes s’inquiète de ce qu’elle nomme une « trappe à pauvreté ». Cette réforme a décidément bien tous les traits d’une calamité sociale inacceptable.

Le mensonge leur méthode, retrait sans négociation

De façon anticonstitutionnelle, le gouvernement a produit un rapport falsifié dont l’objectif est de défendre, dans une pure opération de communication, une réforme contestée par une grande majorité de la population. La faiblesse structurelle du pouvoir le conduit sans cesse davantage à fouler au pied les clauses de la démocratie la plus élémentaire.

Le pouvoir macronien a fait du mensonge la norme de son discours et de la répression policière féroce celle de sa gouvernance. Face à un tel pouvoir, seule la grève et la lutte la plus intransigeante peuvent s’avérer être des méthodes crédibles. Continuons le combat pour le retrait total de cette réforme antisociale !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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